Mounir GRAMI

Réconcilier la France, pour une société meilleure, un Monde en Paix!

mercredi 20 juin 2012

Pour ou contre le Baccalauréat en contrôle continu?

La fin des épreuves du Bac à la française ?

L’examen du baccalauréat général dans sa forme actuelle, façon 100% “contrôle terminal”, va-t-il exister encore longtemps? De toutes parts, les appels se multiplient pour demander sa révision et introduire une dose de contrôle continu. Dernier coup de boutoir en date: le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, qui a indiqué ce lundi matin sur BFMTV qu'il n'était "pas hostile" à l'introduction d'une part de contrôle continu au baccalauréat et que cette question ferait partie des "discussions cet été".
Interrogé sur une possible introduction de contrôle continu au bac, il a rétorqué: "La discussion aura lieu, je n'y suis pas hostile". "Ce n'est pas une voie interdite", a-t-il ajouté, rappelant que la question porte en réalité sur le baccalauréat général, car il existe déjà une part de contrôle continu dans d'autres bacs.
Avant lui, l’ancien ministre de l'Education nationale Luc Chatel s’était dit également favorable à ce que le bac soit constitué d'un contrôle en cours de formation ou un contrôle continu, tout en conservant un "examen national qui soit le même partout". "Adapter (le bac) oui, le révolutionner non", avait dit Luc Chatel.

8 Français sur 10 pour un contrôle continu

Le ministre n’est pas le seul à n’être pas hostile au contrôle continu. Les Français y sont même complètement favorables, puisque plus de huit Français sur dix (85%) souhaitent une part de contrôle continu dans l'examen du baccalauréat, selon un sondage Ifop pour Sud Ouest Dimanche. Le flot des partisans a même sévèrement augmenté, puisqu’ils n’étaient que 60% à se déclarer en faveur du bac en février 2005, tandis que les anti contrôle continu ne sont plus que 14% au lieu de 34% en 2005 (-20 points) en l'espace de sept ans).
Les plus concernés sont les moins favorables à une réformeContrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les plus jeunes qui approuvent le plus le contrôle continu. Les 15 à 24 ans représentent la tranche d'âge qui adhère le moins à ce projet, même s’ils sont tout de même 80% à l'approuver. A l’opposé, 89% des 50 à 64 ans y sont favorables. Au regard de la profession exercée par la personne interrogée, l'Ifop remarque que les catégories populaires (88%), en particulier les ouvriers (91%) sont parmi les plus favorables à une réforme du baccalauréat. A l'inverse, les professions libérales et cadres supérieurs (diplômés) sont un peu moins nombreux à se prononcer pour un tel changement, avec une adhésion qui oscille entre 78%. En outre, un clivage géographique existe puisque les habitants de la région parisienne sont moins nombreux à approuver l'introduction du contrôle continu (80%, contre 86% en province).

Limiter les coûts

Au sein de l’Europe, la France est l’un des rares pays à évaluer les candidats au bac en fonction du seul contrôle terminal, avec l’Irlande. Dans le camp d’en face, on trouve une multitude de pays. L’Espagne et la Suède délivrent aux élèves leur certificat de fin d’études sur la base des notes obtenues durant leurs dernières années de scolarité au lycée. La République tchèque, la Pologne, la Slovaquie et la Finlande délivrent deux certificats, l’un sur la base du travail fait durant toute l’année, l’autre après un examen final. En Allemagne, au Danemark et en Norvège, on a opté pour un schéma mixte, avec un diplôme qui comporte des moyennes sur les deux dernières années et les notes d’un examen de fin d’année. En Italie, 20 points sur 100 sont réservés au contrôle continu.
Mais attention : sous les bonnes intentions affichées par les défenseurs du contrôle continu - réduire le stress lors de l’examen, mesurer les qualités des élèves sur des travaux de longue haleine ainsi que leur évolution - peuvent se cacher d’autres motifs. Ainsi pour Nathalie Mons, maître de conférences en sociologie à l'université de Paris-Est - Marne-la-Vallée, imposer à terme un contrôle continu “s’inscrit dans le cadre d’une politique plus générale d’autonomie des établissements et de déconstruction des cadres nationaux de l’éducation” et a pour but de “limiter les coûts d’un tel examen (en supprimant la certification qui repose sur un champ large de disciplines et d’options)”, explique la chercheuse sur le site Internet cafepedagogique.net.

Je pense pour ma part que l'Education n'a pas de prix, ce qui coûte cher c'est l'ignorance!
Si on instaure un contrôle continu pour certaines matières spécialisées, pourquoi pas? En revanche, je suis contre la décentralisation de l'éducation nationale qui déboucherait sur une inégalité nationale dans les programmes et donc dans les examens! La reconnaissance des différents diplômes devrait aggravé la discrimination des territoires!

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