Mounir GRAMI

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lundi 25 juin 2012

La solitude? Comme dirait Ségolène Royal "aimons-nous les uns les autres"!

Le rapport 2012 sur la solitude de la Fondation de France révèle que 4,8 millions de Français souffrent de l'isolement.
Si près d'un Français sur cinq déclare "se sentir seul", 4,8 millions de personnes -soit 11% de la population - sont réellement isolées, d'après le rapport de 2012 de la Fondation de France. "On considère qu'une personne est isolée à partir du moment où elle a moins de quatre relations amicales ou familiales par mois", précise Martine Gruère, responsable solidarité à la Fondation de France. Et de préciser que la plupart de ces personnes dans cette situation n'entretiennent des liens sociaux que d'un seul type: ils fréquentent soit leur famille, soit leurs amis, soit leurs collègues.
La solitude, un "cercle vicieux"
Pour la Fondation, la solitude se traduit principalement par l'impression de ne compter pour personne. C'est un sentiment d'abandon, d'inutilité et d'exclusion. Les trois quarts des cas découlent d'un éloignement familial ou amical, de l'absence d'emploi, d'un déménagement ou d'un problème de santé. Il est très difficile de s'en sortir car la solitude est "un cercle vicieux", estime Martine Gruère. D'autant que "lorsque les gens seuls ont un contact ils peuvent vite devenir envahissants, ce qui créé une situation de recul de la part des autres et ne résout en rien leur isolement", constate-t-elle.
Les trentenaires de plus en plus touchés
Si les personnes âgées - notamment les plus démunis - restent les plus isolés (21% d'entre eux en souffrent), ce dénuement n'épargne personne. L'âge moyen des personnes isolées est de 54 ans, selon la Fondation. Les séparations conjugales, la perte de l'emploi et le départ des enfants du foyer en sont les principales causes. Les plus jeunes ne sont pas non plus épargnés. Ainsi, 9% des trentenaires vivent dans la solitude, soit trois fois plus qu'en 2010, selon les chiffres de la Fondation. "C'est l'âge auquel on se détache de sa famille. Cette période s'accompagne de la précarité de l'emploi et du logement qui favorise la solitude", assure Martine Gruère. "Et la crise économique est certainement liée. Le manque d'argent limite les sorties et donc les occasions de rencontres", ajoute-t-elle.
Le travail a perdu son rôle d'insertion sociale
Pour environ un tiers de Français, le travail n'est plus un facteur de convivialité. Les hommes, qui traditionnellement avaient plus de relations avec leurs collègues que leurs homologues féminines, sont plus touchés: ils souffrent d'avantage de cette rupture du lien social dans le milieu professionnel .
Les travailleurs indépendants (agriculteurs, micro-entrepreneurs) ne sont pas les seuls à souffrir de cette solitude, les salariés occupant des emplois précaires (CDD, intérim), qui ne permettent pas d'entretenir des relations sur le long terme, sont également touchés. Les temps partiels et les horaires décalés rendent eux aussi ces liens difficiles. La pression ressentie par les travailleurs est également un facteur d'isolement. "Les employés s'autorisent de moins en moins à prendre des pauses, moment conviviaux, pendant leur travail", estime Martine Gruère. "Personne n'a la volonté de créer la solitude et pourtant nos modes de vie actuels en sont les principaux facteurs", conclue-t-elle.
Comment en venir à bout?
Pour la Fondation, il faut réintégrer l'individu dans un groupe, l'associer à un projet commun par l'intermédiaire d'associations spécialisées. Mais toute la difficulté réside dans la rencontre entre les personnes isolées et ces organisations. Leur mise en relation se fait souvent par l'intermédiaire des travailleurs sociaux et des municipalités qui sont les principaux interlocuteurs de ces personnes. Mais selon Martine Gruère, il ne faut pas se "cantonner à l'assistanat" et créer un véritable échange à l'initiative de toutes les parties prenantes. "Pour pouvoir se guérir de la solitude il faut créer une réciprocité dans ses rapports avec les personnes", déclare-t-elle.
De même, pour vaincre la solitude il ne faut attendre du quotidien des moments exceptionnels, comme l'explique le rapport. Au contraire il faut accepter et apprécier les liens faits de proximité et de routine.

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