Mounir GRAMI

Réconcilier la France, pour une société meilleure, un Monde en Paix!

mercredi 7 août 2013

إنشاء الله عيدكم مبروك

En cette fin de Ramadan, je vous souhaite tous mes vœux de bonheur, de santé, d'amour et de prospérité!
 

jeudi 1 août 2013

Des députés tunisiens démissionnent sans démissionner?


Vive Uni-T, vive le pluralisme!

Non à la bipolarisation politique en Tunisie !



La Tunisie a connu sa première élection libre et démocratique. Déjà, les heurts commencent entre ceux qui ont formé le nouveau gouvernement et les «autres».

J’écris ce texte en tant que militant se considérant comme progressiste. Comme acteur de la société civile tunisienne en France, animateur de l’association Uni*T, et membre de l’Instance régionale indépendante des élections (Irie) sur le territoire France 1. Je tiens à m’exprimer ici, car la situation dans mon pays d’origine m’inquiète. La radicalisation de part et d’autre n’augure rien de bon, quand l’invective remplace le dialogue.

Revanche de l’Histoire et retour du refoulé 

Je pense qu’au départ, il s’agit d’un énorme malentendu. Malentendu ou défaut d’analyse. Mes amis de gauche font du parti Ennahdha leur ennemi numéro un.
A mon avis, c’est là qu’est l’erreur fondamentale. Ennahda n’est pas l’ennemi numéro un. L’ennemi numéro un, s’il devait en avoir, serait formé par les partisans de l’ancien régime, les acteurs à la tentation autoritaire. Ces personnes qui attendent, tapies dans l’ombre, l’échec de l’expérience démocratique tunisienne, pour mieux revenir et vendre leurs projets de stabilité et de normalisation sécuritaire.
Ennahdha est un parti islamiste comparable ni au Pjd marocain, ni au Msp algérien, ni aux Frères musulmans d’Egypte. Non. Pour nous, Ennahdha est la preuve vivante de la caution sécuritaire par la gauche tunisienne. Il est la preuve vivante de la volonté de dés-islamiser la Tunisie par Ben Ali. Ce parti a subi la plus féroce des répressions, au vu et au su de tous ; et ses militants en portent, encore aujourd’hui, les séquelles sur leurs corps.
Dans sa volonté de prolonger l’héritage moderniste de Bourguiba, Ben Ali a combattu Ennahdha, qu’il considérait comme le symbole de l’islam politique. Le voile fut interdit dans les établissements scolaires (certes depuis 1982) et les administrations. Celles qui le portaient furent harcelées par les services de sécurité. Le port de la barbe fut proscrit et aboutit, lui aussi, à une répression. Les fidèles des mosquées furent eux aussi victimes du harcèlement policier.
Sous couvert de lutter contre l’islamisme, Ben Ali a mené une attaque de fond contre les symboles de religiosité. Et ça, les Tunisiens le savent. Qu’ils soient d’Ennahdha ou pas, une grande part des Tunisiens, musulmans «pratiquants», ont subi des attaques dans leur foi. Beaucoup d’entre eux aujourd’hui ont voté Ennahdha, bien que ce parti n’ait aucun lien avec eux. Il s’agit d’une revanche de l’Histoire, une forme de retour du refoulé, en lien avec la question identitaire tunisienne.

Ne pas insulter les électeurs 

Ennahdha, par son retour dans la sphère publique, met mal à l’aise une partie de la gauche tunisienne, qui, dans sa grande majorité, a cautionné le régime de Ben Ali, en lui donnant du contenu idéologique et en lui facilitant la répression des islamistes.
Si, formellement, gauche et islamiste ont su s’allier dans le cadre de la défense de la démocratie lors de la rédaction du manifeste du 18-Octobre, il n’en demeure pas moins un profond malaise de la gauche vis-à-vis d’eux.
Un exemple parmi cent, les militants de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (Ltdh) et d’Ennahdha de l’époque se souviennent d’un Khemais Chammari, dirigeant de la Ligue, répondant à des femmes de militants d’Ennahdha venant se plaindre d’exactions contre leurs enfants, par des gestes obscènes, touchant à la pudeur et à l’intimité et menaçant de contacter la police…
L’existence d’Ennahda en tant qu’acteur politique est le symbole vivant de la compromission de la gauche avec Ben Ali, sous couvert de modernisme et de lutte contre le fanatisme.
Ces éléments sont à prendre en compte dans l’analyse du succès d’Ennahdha auprès du peuple tunisien. Faire l’économie de cette réflexion, c’est agir hors sol. C’est appliquer une grille de lecture classique à un parti qui n’a rien de classique, c’est insulter les électeurs et leur projet de société comme l’appareil sécuritaire Benaliste avait coutume de les insulter.
En tant que militant de gauche, membre de l’Irie France 1, j’ai à cœur d’avoir une approche nuancée de la chose publique. J’estime que si l’on peut, légitimement, ne pas adhérer à un projet de société conservateur et économiquement libéral, il y a toutefois quelques limites auxquelles il faut s’astreindre à :
  1. ne pas insulter le peuple tunisien en le traitant d’analphabète, comme certains l’on fait ;
  2. ne pas insulter l’identité tunisienne, comme l’ont fait les dictateurs Ben Ali et Bourguiba ;
  3. ne pas user de la violence physique dans une logique d’éradication.

La dangereuse logique du «Eux» et «Nous»

Hors de ces trois limites, on peut clairement ne pas adhérer aux propos de Souad Abderrahim [membre de la Constituante élue sur une liste d’Ennahdha, Ndlr] et se battre pour «l’émancipation des femmes», pour le droit de choisir, le droit de disposer de son corps. Mais on peut défendre ces principes sans attaquer le peuple tunisien, ni faire montre de mépris à son égard. On peut attaquer Souad Abderrahim sans servir d’idéologue aux bras qui l’ont agressée devant le Palais du Bardo. Jouer à cela, c’est jeter les graines d’une guerre civile en Tunisie.
Quel sens cela a-t-il eu de manifester jour après jour au Bardo ? Alors que le peuple a tranché et qu’une majorité sortie des urnes s’est construite en Tunisie, pourquoi certains tentent-ils de jouer aux apprentis putschistes ? Encore une fois, cela n’est pas sain, pour la construction d’un processus démocratique.
La société tunisienne est diverse. La fin de la dictature a vu l’émergence de nombreuses tendances ou courants idéologiques. Certains sont porteurs d’un projet d’émancipation, d’autres sont plus réactionnaires, certains sont démocrates, d’autres refusent d’utiliser ce mot.
La Tunisie démocratique est ainsi faite. Pluraliste. Bien entendu, chacun peut se positionner comme il l’entend. Mais stigmatiser la tendance salafiste comme le font certains, en utilisant les termes «extrémiste» et «obscurantiste», vocable préféré de la logorrhée Benaliste, a quelque chose de troublant.
Bien entendu que le salafisme n’est pas porteur d’un projet viable pour la Tunisie, mais n’est-ce pas lui faire de la publicité que de l’attaquer de cette façon ? Ne renforce-t-on pas leur logique du «Eux» et «Nous» ? N’alimentons-nous pas leurs pires fantasmes sur la gauche tunisienne ?
A moins que cela soit plus pernicieux de la part de cette gauche qui les attaque. En attaquant les salafistes, ne cherche-t-elle pas à radicaliser une situation politique déjà tendue ? Cherche-t-elle la confrontation avec eux, afin de pouvoir crier haut que les salafistes font preuve de violence ? A moins que ces attaques servent à ne pas citer nommément Ennahdha, et à les attaquer sur leurs flancs ?
La radicalité, d’où qu’elle vienne, n’a pas d’avenir dans la Tunisie démocratique. Et, hors des slogans de «tolérance, extrémisme», le vivre ensemble se construit pas après pas. Dans le respect des différences, dans la croyance au dialogue et à la pédagogie.
* Wajdi Liman est président de l’association Uni*T (Union pour la Tunisie).

Reproduire ce qui se passe en Egypte? Quand la gauche tunisienne s'enfonce!

L’instance qui remplacera le gouvernement, la présidence et l’ANC

«Le pouvoir transitionnel et ses trois composantes, à savoir la présidence, le gouvernement et l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), devront être remplacés par une Haute instance de salut national. Celle-ci aura pour mission de parachever la rédaction de la Constitution et de former un gouvernement de salut national présidé par une personnalité indépendante bénéficiant de la confiance de la société civile et des partis démocrates».
Telle est la la position que le porte-parole du Front populaire, M. Hamma Hammami a défendue ce dimanche 28 juillet, lors d’une réunion tenue au siège du parti de Travailleurs, à laquelle ont également participé l’Union pour la Tunisie (UPT), ainsi que des représentants et des associations de la société civile comme l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates, et l’Union des Diplômés Chômeurs.
M. Hammami a indiqué que le gouvernement de salut national devrait être constitué par un nombre limité de volontaires, appelés à travailler pendant une durée de 6 à 8 mois et assurer un climat propice à l’organisation d’élections. A noter que le leader de la gauche tunisienne, n’a pas exclu que M. Rachid Ammar, le chef d’Etat-Major Interarmes démissionnaire, et M. Abdelkrim Zebidi, ex-ministre de la Défense, en fassent partie.
Le leader du Front populaire a également affirmé qu’il a été décidé de poursuivre le sit-in au Bardo, devant l’Assemblée nationale constituante jusqu’à «la chute du pouvoir transitionnel encore en place». Selon M. Hamma Hammami, la Troïka et ses trois composantes partisanes s’est révélée «complètement déconnectée des besoins du peuple et de ses revendications sociales». Ce qui a, selon lui, «signé son échec et accéléré sa déliquescence».

Gouvernement tunisien et opposition responsable de ce climat de haine!

Deuil national après la mort de soldats tunisiens au mont Chaambi

Le président tunisien a décrété trois jours de deuil national après la mort de huit soldats, abattus par un groupe d'hommes armés au mont Chaambi, près de la frontière avec l'Algérie.
Le président tunisien Moncef Marzouki a décrété trois jours de deuil national après la mort de huit militaires tunisiens, lundi, lors d'échanges de tirs avec un groupe "terroriste" dans une zone proche de l'Algérie où l'armée tente depuis des mois de neutraliser un groupe lié à Al-Qaïda.

Il a également appelé à également lancé un appel à l'union nationale. "Nous sommes entrés dans une période de terrorisme. Nous allons traverser une période difficile mais nous la surmonterons. J'appelle tous les responsables politiques, en ce moment historique, à se dresser pour la nation et à s'unir", a-t-il déclaré.
La télévision a, en outre, annulé ses programmes habituels et diffusé des versets du coran et des chants patriotiques.
L'attaque, la plus grave contre les forces tunisiennes depuis la révolution de 2011, s'est produite dans le secteur du djebel Chambi, massif montagneux qui culmine à plus de 1 500 mètres et où l'armée est aux prises avec des islamistes armés depuis décembre dernier. "Il s'agit de membres d'une unité d'élite", a indiqué la télévision d'État Wataniya 1 lors de son journal du soir, sans plus de précisions sur les circonstances des affrontements.
Des sources militaires et médicales ont indiqué à l'AFP que plusieurs victimes avaient été égorgées. La télévision d'État a diffusé des images des corps mutiliés des victimes.
Chasse à l’homme au mont Chaambi
Le mont Chaambi fait l'objet d'une chasse à l'homme depuis la mort par balles d'un gendarme en décembre 2012. Le ratissage de cette zone par l'armée a redoublé au printemps, après que plusieurs soldats ont été blessés et tués par des engins explosifs cachés dans cette région.
Le gouvernement a reconnu qu'un groupe armé lié à Al-Qaïda, composé de plusieurs dizaines d'hommes, était actif dans la région. Certains de ces combattants sont des vétérans de la guerre au Mali.
La mort de ces militaires intervient alors que la Tunisie est profondément déstabilisée par une nouvelle crise politique provoquée par l'assassinat d'un opposant la semaine dernière, le deuxième depuis février.
L'opposition réclame le départ du gouvernement et organise chaque soir des manifestations à Tunis notamment. Le Premier ministre Ali Larayedh, issu du parti islamiste Ennahda, a rejeté cette revendication dans un discours très ferme, tout en promettant des élections le 17 décembre prochain.

Le Mossad s’active dans le Maghreb….La Tunisie dans la ligne de mire d’"Israël".

Comme Hamma Hammami (porte-parole du Front Populaire), M.Abdel Raouf el-Eyadi, président du mouvement Wafa’(Fidelité), dissident du parti "le congrès pour la République" (parti du président Marzouki), avait fait exploser un scandale, en déc...larant que "le Mossad avait intensifié ses activités en Tunisie après la révolution, sous la couverture d’organisations européennes et américaines qui prétendent avoir des activités caritatives, humanitaires et culturelles".
 
Le Mossad s’active dans le Maghreb….La Tunisie dans la ligne de mire d’"Israël" ... Depuis quelque temps, la région du Maghreb n’était pas une priorité pour les services de renseignement de l’ennemi sioniste.

 Mais les récents développements ont révélé l’accroissement des activités du Mossad sur la scène du Maghreb, à l’issue notamment du "printemps arabe".

Ce qui a lieu dans cette région est-il dû aux répercussions des révolutions populaires et des craintes suscitées chez l’entité sioniste ? Ou bien les tempêtes de changement ont levé le voile qui couvrait les activités d’espionnage israéliennes déjà en cours ?

Les pays du Maghreb Arabe témoignent depuis des mois d’affaires et de scandales qui révèlent la présence de réseaux secrets opérant pour le compte du Mossad israélien.

 Le premier scandale fut avec le démantèlement, au début de l’année 2012, d’un groupe d’espions à la solde de l’entité sioniste, en Mauritanie.

 En Algérie, les regards ont été braqués sur les activités du Mossad, après que les quotidiens locaux ont publié des rapports établis par les services de renseignement de l’ennemi, qui classent l’Algérie au sein "d’un nouvel axe du mal", aux côtés de la Syrie et de l’Iran.


Il s’est avéré ensuite que le rapport publié était falsifié et qu’une main mystérieuse était à l’origine de sa publication.

Le Maroc pour sa part, a été la scène des complots du Mossad, qui ont atteint même des conseillers du monarque.

Un scandale a frappé la Tunisie durant la semaine dernière. Un scandale qui a divulgué des informations sur des larges réseaux du Mossad, comprenant des centres d’espionnage basés en Tunisie et collectant les informations sur toute la région du Maghreb.

M.Abdel Raouf el-Eyadi, président du mouvement Wafa’(Fidelité), dissident du parti "le congrès pour la République" (parti du président Marzouki), avait fait exploser un scandale, en déclarant que "le Mossad avait intensifié ses activités en Tunisie après la révolution, sous la couverture d’organisations européennes et américaines qui prétendent avoir des activités caritatives, humanitaires et culturelles".

Le leader du "parti communiste des ouvriers", Hamma el-Hamami, avait pour sa part lancé un avertissement similaire sur "les réseaux de renseignements israéliens actifs en Tunisie de l’après révolution, profitant du chaos qui a sévi dans le pays, à la suite de la fuite de Zein El-Abedin Ben Ali".

Les informations divulguées par les deux personnalités précitées, ont été conformes avec un rapport publié récemment par "le centre Jafapour les études et les recherches", sur les activités du Mossad dans la région du Maghreb.

Ce rapport a indiqué que la concentration des activités du Mossad sur la scène maghrébine, en Tunisie, a débuté avec la sortie de la résistance palestinienne de Beyrouth et l’établissement de l’OLP en Tunisie, en 1982. Cet intérêt accordé à la Tunisie a reflué après les accords d’Oslo, pour qu’il soit relancé après la révolution tunisienne.

Le rapport a dévoilé que le rapprochement israélo-tunisien après Oslo, fut traduit publiquement par l’ouverture du "bureau de coopération économique israélien" en 1996.

 L’accord sur l’ouverture du bureau a renfermé une clause secrète sur "la mise en place d’un système de coopération entre la Tunisie et le Mossad, dirigé par Shalom Cohen qui est un tunisien juif ayant travaillé dans le département de l’Afrique du Nord au sein du Mossad et ayant présidé dans la même année le bureau du suivi des intérêts israéliens en Tunisie".

 Selon le rapport, Cohen a construit un réseau du Mossad dans la capitale tunisienne, sous la couverture de ses activités diplomatiques prétendues. Un réseau ayant des branches dans les villes de Sousse et de Djerba.

Les informations publiées par le Centre Jafa, sont conformes à celles révélées par Abdel Raouf el-Eyadi, qui a indiqué que ses informations sont tirées de documents et de rapports élaborés par une grande source sécuritaire tunisienne, notamment en ce qui concerne la surveillance du réseau secret du Mossad qui regroupe environ 300 espions, répartis dans trois centres d’espionnage.

Le premier est situé dans la capitale tunisienne, et est dirigé par une personne nommée Nehman Jelbouag, dont les activités sont axées sur l’Algérie. Ce centre collecte des renseignements, surveille des cibles et recrute les espions.

Le second centre est situé dans la ville Sousse et dirigé par DoronBier, dont les efforts sont concentrés sur la Tunisie. 

La mission de ce dernier est de surveiller ce qui reste des activités palestiniennes en Tunisie, des mouvements islamiques salafistes et des groupes opposants et hostiles à la paix avec Israël.

Le troisième centre est situé dans l’ile Djerba et dirigé par Nourit Tsour.

Ce centre concentre ses activités d’espionnage sur la Lybie. Il œuvre de même pour la protection de la communauté juive de Tunisie, principalement habitant à Djerba.

Il s’intéresse en outre à la collecte des informations sur les vestiges des juifs en Tunisie, en Algérie et en Lybie.

En dépit du tollé suscité par la divulgation de ces réseaux, les autorités officielles tunisiennes ont observé un mutisme total et n’ont pris aucune mesure.

Dans un discours publié par le quotidien tunisien (Al-Maghreb), le ministre de l’Intérieur Ali el-Arid, a indiqué que les "déclarations sur la présence de 300 espions du Mossad en Tunisie, opérant sous la couverture d’associations culturelles et d’agences de voyage, sont fausses et irresponsables, car elles perturbent le travail des services de sécurité, s’efforçant jour et nuit de protéger la Tunisie.

 Il faut que chaque personne disposant d’informations sur cette affaire, contacte les services de sécurité pour y enquêter".

Mais les activistes tunisiens hostiles à la normalisation des relations avec l’ennemi, ont considéré que les déclarations du ministre, sceptiques quant à la présence de réseaux du Mossad en Tunisie, s’opposent aux informations diffusées par la chaine télévisée israélienne officielle, dans les premiers jours de la révolution tunisienne.

 La télévision israélienne avait vanté "une opération qualitative du Mossad, effectuée sous la couverture de compagnies européennes.

Une opération qui a rapatrié un groupe d’Israéliens en visite à Djerba, où se trouve la plus ancienne synagogue juive au monde. La synagogue Alghriba à Djerba, est le lieu de pèlerinage pour de milliers de juifs des quatre coins du monde".

Cette annonce a suscité l’étonnement et la suspicion des Tunisiens, car le pèlerinage des juifs à la synagogue de Djerba devait avoir lieu dans le mois de mai et non de janvier, coïncidant avec le début de la révolution tunisienne

Les activistes tunisiens ont rappelé que "les activités et les crimes du Mossad ne sont point nouveaux en Tunisie.

Les avions de chasse israéliens avaient pilonné la banlieue Hammam el-Chatt dans l’automne de 1985, où furent ciblés les bureaux de Yasser Arafat.

Un pilonnage qui a fait plusieurs martyrs tunisiens et palestiniens. Le Mossad avait de même exécuté plusieurs assassinats en Tunisie, dont l’assassinat du planificateur de la première Intifada palestinienne, le martyr Abou Jihad, en 1988".

Après la signature de l’accord d’Oslo, les courants nationalistes et gauchistes et les associations hostiles à la normalisation en Tunisie, ont accusé le dictateur déchu de Carthage de "faciliter les missions du Mossad en Tunisie", comme l’a montré un documentaire intitulé "l’Etat de corruption", diffusé par la télévision après la révolution. 

Le documentaire a rappelé que Ben Ali a joué un rôle essentiel dans les préparatifs de l’accord d’Oslo, en "rapprochant les points de vue entre Israéliens et Palestiniens".

 Il a ensuite pris l’initiative d’ouvrir "un bureau de coopération économique en Tunisie". Ce bureau a entamé ses activités par des contacts avec des intellectuels et des journalistes tunisiens afin de les entrainer dans des activités de normalisation des relations avec l’ennemi.

 Mais la majorité de ces personnes ont refusé toute communication avec l’entité usurpatrice. Le bureau a été plus tard fermé sous les pressions populaires, lors de l’offensive lancée contre les régions de l’autorité palestinienne et du blocus imposé sur le siège du président palestinien défunt Yasser Arafat à Ramallah.

Les mises en garde lancées dernièrement par el-Eyadi et el-Hamami, sont fondées sur des informations et des présomptions confirmées par le militant pour le droit, Ahmad Kehlawi, président de "l’association tunisienne pour la lutte contre la normalisation et pour l’appui de la résistance arabe".

M. Kehlawi a indiqué dans une interview avec Al-Akhbar, qu’un nombre "d’associations étrangères actives en Tunisie après la révolution, tel Freedom House, jouent un grand rôle dans la propagation de la culture de normalisation avec Israël, sous la couverture des activités humanitaires".

Il a dans le même contexte révélé que l’institution "Amideast", qui enseigne la langue anglaise sous la supervision de l’ambassade des États Unis, exhorte les étudiants tunisiens à rejeter l’hostilité à l’égard d’Israël. 

Cette institution promeut des programmes qui semblent appeler à la paix entre les peuples et au dialogue entre les cultures, mais leur objectif principal étant d’ancrer la normalisation".

M.Kehlawi a ajouté: "Israël a perdu un allié puissant et stratégique avec la chute de Ben Ali".
Il a précisé que plusieurs responsables sionistes expriment ce fait explicitement, dont Benjamin Netanyahu et Silvan Shalom, originaire de Tunisie (Né à Kabes) et qui a été reçu par Ben Ali en 2005 durant la tenue du sommet mondial des sociétés de l’informatique.

Une rencontre que les médias tunisiens avaient alors dissimulée.

M.Kehlawi a estimé que les récentes informations divulguées sur les activités du Mossad en Tunisie, sont un motif supplémentaire pour pousser le Conseil Constitutif à approuver l’article 27 du projet de la nouvelle Constitution tunisienne, concernant la pénalisation de la normalisation et la poursuite en justice de tous ceux qui collaborent avec l’entité sioniste.

Il a ajouté que le mouvement "El-Nahda" a refusé d’approuver l’article précité, sous un prétexte démagogique, selon lequel "la Constitution tunisienne vivra plus longtemps que l’Etat d’Israël qui disparaitra inévitablement!!"

La majorité des activistes tunisiens luttant contre la normalisation, estiment que la véritable raison de l’atermoiement du mouvement El-Nahda de l’approbation de l’incrimination de la normalisation, est due aux "pressions américaines exercées sur la troïka au pouvoir et précisément sur le mouvement, afin de l’empêcher d’approuver l’article 27, introduit dans le brouillon de la nouvelle Constitution par les associations de lutte contre la normalisation".

Le suivi israélien

Les autorités sécuritaires et politiques israéliennes ont suivi minutieusement les évènements de Tunisie après la chute de Ben Ali.

Le vice Premier ministre israélien, originaire de Tunisie, fut le premier à se prononcer en public. Il a souhaité "de voir la modération maintenue dans ce pays après la destitution de Ben Ali", espérant que "la communauté internationale interdit aux parties islamistes de contrôler ce pays".

Shalom a estimé que le danger réside dans "le débordement du modèle tunisien sur d’autres pays au voisinage des territoires palestiniens occupés ; un fait qui affectera directement Israël et ses intérêts".

Les déclarations de Shalom étaient plus explicites de celles du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a signalé lors de l’ouverture de la réunion hebdomadaire de son gouvernement, dimanche dernier, que "les évènements de Tunisie sont un exemple qui confirme la présence d’Israël dans une région instable".

Il a précisé qu’"à la lumière de ces développements, il fallait se concentrer sur les questions de sécurité dans tout accord que nous concluons’’.