Mounir GRAMI

Réconcilier la France, pour une société meilleure, un Monde en Paix!

lundi 31 décembre 2012

Meilleurs voeux pour 2013!


Je vous souhaite à tous un excellent Réveillon:
Que cette année vous apporte bonheur, santé, amour, réussite, paix et prospérité...


lundi 24 décembre 2012

Le CRIF a du faire un infarctus!


D'une fête religieuse à un évènement commerciale.


Les Tunisiens fêtent-ils Noël ?

Crèche de Noël, sapin décoré, cadeaux et messe de minuit ; voilà comment les chrétiens célèbrent la naissance de Jésus de Nazareth. Fixé au 25 Décembre de chaque année, les chrétiens du monde entier fêtent Noël
Les Tunisiens fêtent-ils Noël ?
Cette fête religieuse chrétienne semble concerner les musulmans aussi. En effet, plusieurs sont les Tunisiens qui, ouverts de nature sur différentes cultures, célèbrent Noël.
En faisant un tour du côté de Carrefour, on est frappé par la splendeur du sapin de Noël installé à l’entrée et le père Noël, avec sa barbe blanche et sa tenue rouge, qui attend la veille de Noël pour distribuer les cadeaux.
Un peu plus loin, une foule de parents et d‘enfants se bouscule entre les rayons jonchés de guirlandes, de décorations pour le sapin et choisit soigneusement les cadeaux à offrir.
Les Tunisiens fêtent-ils Noël ? NB : les sapins artificiels de Noël sont disponibles à Carrefour à des prix variant entre 39 et 64Dt selon la taille du sapin. Les boules de décoration sont à 9Dt.

jeudi 20 décembre 2012

Une Colonisation "brutale"!

Sarkozy parlait des aspects positifs de la colonisation

 
Le président François Hollande a dénoncé devant le Parlement algérien le système colonial "profondément injuste et brutal" instauré durant 132 ans par la France, au deuxième jour de sa visite d'Etat dans l'ancienne colonie. /Photo prise le 20 décembre 2012/REUTERS/Louafi Larbi
 
François Hollande a dénoncé jeudi le système colonial "injuste et brutal" instauré en Algérie par la France et reconnu les "souffrances" du peuple algérien, une déclaration qui devrait faire date dans les relations entre les deux pays.
Ces déclarations ont été diversement appréciées en France, où les communistes estiment qu'elles ne vont pas assez loin dans la reconnaissance des responsabilités tandis qu'une partie de la droite et l'extrême droite jugent que le président français a oublié les souffrances endurées notamment par les pied-noirs.
"Pendant 132 ans, l'Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutal. Ce système a un nom: c'est la colonisation", a déclaré François Hollande dans un discours devant le Parlement algérien.
"Je reconnais ici les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien", a-t-il souligné au deuxième jour de sa visite d'Etat dans l'ancienne colonie.
"La vérité, elle n'abîme pas, elle répare. (...) L'Histoire, même quand elle est tragique, douloureuse, elle doit être dite", a-t-il souligné alors que l'Algérie fête le cinquantième anniversaire de son indépendance. "Rien ne se construit dans la dissimulation, l'oubli ou le déni".
François Hollande a notamment évoqué les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, répression sanglante d'émeutes nationalistes en mai 1945.
"Nous avons ce devoir de vérité sur la violence, les injustices, les massacres, la torture", a-t-il poursuivi en évoquant la guerre d'Algérie, sous les applaudissements des parlementaires algériens.
Pour favoriser "la paix des mémoires", le président français a appelé à l'ouverture des archives des deux pays.
TROUVER LES MOTS
Soucieux de ne heurter ni les mémoires algériennes, ni les mémoires françaises, le chef de l'Etat a dit ne pas "oublier" "les Français d'Algérie, ni les coopérants venus après l'indépendance".
Mais il n'a pas évoqué le sort des harkis, ces supplétifs de l'armée française qui ont subi des représailles en Algérie après l'indépendance.
François Hollande avait indiqué mercredi lors d'une conférence de presse que son déplacement ne serait pas celui de la repentance mais qu'il entendait poser un regard "lucide" sur 132 ans de colonisation et huit ans de guerre, de 1954 à 1962.
Si François Hollande a dit souhaiter tourner le partenariat franco-algérien vers l'avenir, l'enjeu mémoriel de sa visite n'en restait pas moins crucial.
Il lui fallait trouver les mots pour rendre hommage, sans brusquer, aux centaines de milliers de victimes d'une guerre dont la France a tu le nom jusqu'en 1999.
Les relations avec l'Algérie s'étaient tendues en février 2005 avec l'adoption d'une loi reconnaissant "le rôle positif" de la colonisation, une initiative vécue comme une provocation pour l'Algérie.
UNE "HONTE", DIT LE FRONT NATIONAL
L'article litigieux a été abrogé par le président Jacques Chirac un an plus tard, mais cette loi portant "reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés" a incité une partie des Algériens à se lancer dans une campagne visant à obtenir la "repentance" de la France.
Nicolas Sarkozy, lors d'une visite à Alger en 2007, avait parlé du caractère "injuste" de la colonisation mais s'était refusé à adresser à l'Algérie les "excuses" demandées.
Même s'il refuse toute repentance ou excuse, François Hollande aura donc été le président français à aller le plus loin dans la reconnaissance des violences en Algérie.
Ces déclarations ont été diversement accueillies en France.
Le Front national, dont les fondateurs ont soutenu jusqu'au bout l'Algérie française, estime que François Hollande s'est mis "à plat ventre" devant le Parlement algérien.
"Rien sur les aspects positifs de la colonisation, rien non plus sur les crimes algériens contre les harkis, mais une nouvelle dépréciation systématique de notre pays, de notre Histoire et de notre peuple", déclare dans un communiqué la présidente du parti d'extrême droite, Marine Le Pen.
Thierry Mariani, député UMP des Français de l'étranger, demande pourquoi François Hollande n'a pas mis les souffrances des deux peuples sur le même pied.
"Oui les Algériens ont souffert, mais les pieds-noirs, les harkis, les appelés du contingent, n'ont eux non plus pas été épargnés", a-t-il dit dans un communiqué. "Comment ne pas être déçu et se sentir trahi par cette vision partisane et hémiplégique de l'Histoire?"
En revanche, le Parti communiste français, qui a soutenu les indépendantistes algériens, juge qu'il y a un goût de trop peu.
"Il est regrettable que le Président de la République ne rappelle pas que c'est la République française elle-même qui doit assumer la responsabilité d'une page terrible et inacceptable de sa propre Histoire", dit-il dans un communiqué. "François Hollande a fait la moitié du chemin nécessaire."

dimanche 16 décembre 2012

Hommage à Mohamed Bouazizi

Vive la Révolution Tunisienne!

 
Lundi 17 décembre 2012 à 18h30
Rassemblement en Hommage à Mohamed Bouazizi
Paris 14ème, place "Mohamed Bouazizi", Angle Avenue Reille / Avenue de la Sibelle
Métro ligne 4 stations porte d’Orléans ou Alésia, RER B cité universitaire
...
 Le 17 décembre 2010 Mohamed Bouazizi s'est immolé par le feu pour crier sa colère contre l'injustice et l'humiliation. Ce feu s'est rapidement étendu à l'ensemble de la région de Sidi Bouzid, pour embraser toutes les régions défavorisées de la Tunisie: Gafsa, Tala, Kasserine, Silyana... Plus rien ne pourra arrêter les masses populaires qui se sont emparées des rues pour crier un seul mot d'ordre "Dégage"!
Le 14 janvier, le dictateur est tombé, Ben Ali a pris la fuite et s'est réfugié chez ses amis en Arabie Saoudite. Ce fut un grand pas que le peuple tunisien a fait sur la voie de son émancipation.
L'onde révolutionnaire partie de Sidi Bouzid ne s'est par arrêtée aux frontières de la Tunisie. Elle s'est rapidement propagée dans l'ensemble de la région, prouvant que l'histoire ne s'est pas arrêtée et que se sont des gens simples comme Mohamed Bouazizi qui la font.
A l'occasion du deuxième anniversaire du 17 décembre 2010, la Coordination Ile de France du Front Populaire de Tunisie vous invite à un rassemblement en Hommage à Mohamed Bouazizi, héros de la révolution tunisienne, à Paris, place "Mohamed Bouazizi", le 17 décembre 2012, à 18h30.

Front Populaire de Tunisie
Coordination Ile de France

mardi 11 décembre 2012

Le Nucléaire Israelien!

Voici un extrait de mon discours de candidat aux élections législatives françaises de 2012: "Il faudra aussi interdire le nucléaire militaire a toutes les nations et cesser de se focaliser sur l'Iran alors qu'Israel bénéficie d'une impunité dans ce domaine et dans bien d'autres. L'Etat hébreu ne respecte aucune résolutions de l'O.N.U.". J'avais donc raison!!!

L'Assemblée générale de l'ONU (archives)

L'Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution appelant Israël à ouvrir rapidement ses installations nucléaires aux inspecteurs internationaux.
La résolution, approuvée lundi par 174 voix pour, 6 contre et 6 abstentions, appelle l'État hébreu à adhérer au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) « sans délai » et à ouvrir ses installations nucléaires aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Israël, les États-Unis, le Canada, les îles Marshall, la Micronésie et Palau ont voté contre le texte.
Cette résolution donne aussi son appui à une conférence importante sur l'interdiction des armes nucléaires au Moyen-Orient, qui vient d'être annulée.
Tous les pays arabes et l'Iran comptaient assister à cette rencontre prévue pour la mi-décembre à Helsinki, en Finlande, mais les États-Unis ont annoncé le 23 novembre qu'elle n'aurait pas lieu, compte tenu de l'instabilité au Moyen-Orient et de l'attitude de l'Iran dans le dossier nucléaire. L'Iran et quelques pays arabes ont soutenu que la vraie raison de l'annulation était le refus d'Israël de participer à cette conférence.
Les résolutions adoptées par l'Assemblée générale de l'ONU, qui compte 193 membres, ne sont pas légalement contraignantes, mais elles reflètent l'opinion internationale et ont un poids moral et politique.
Israël a toujours refusé de rejoindre le TNP, tout comme l'Inde, le Pakistan et la Corée du Nord, trois États possédant des armes nucléaires.
Israël refuse de dire s'il possède la bombe atomique, mais des experts internationaux croient que le pays détient en effet un arsenal nucléaire.
Israël maintient la construction de colonies
Par ailleurs, le gouvernement israélien a confirmé mardi qu'il mettra en oeuvre le projet de construction de colonies à Jérusalem-Est, malgré les protestations de responsables palestiniens qui avancent que l'État hébreu pourrait faire face à des accusations de crimes contre l'humanité si ce projet est réalisé.
La décision d'Israël de construire 3000 nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est après la reconnaissance, la veille, de la Palestine comme État observateur non membre de l'ONU a provoqué un tollé international.
La France, la Grande-Bretagne, l'Espagne, la Suède et le Danemark ont tous fait part de leurs « préoccupations » voire de leur « désapprobation » à l'égard des projets d'Israël. Washington s'est joint à ce concert de protestations en exhortant Israël à « réexaminer ces décisions unilatérales et à faire preuve de retenue ».
Toutefois, l'adoption de sanctions contre Israël pour protester contre la décision n'est pas une option envisagée par l'Union européenne, a déclaré mardi le secrétaire britannique au Foreign Office, William Hague.
« Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup d'enthousiasme au sein de l'Union européenne à l'idée d'adopter des sanctions économiques en Europe contre Israël », a indiqué le chef de la diplomatie britannique.
« Je ne crois pas qu'il y aurait un semblant de consensus [sur cette question]. Nous continuons de tenter de ramener les deux parties à la table des négociations », a-t-il ajouté.
Les pourparlers de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne sont suspendus depuis 2010.
William Hague a toutefois indiqué que des discussions étaient en cours avec d'autres ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne pour voir quelles mesures pourraient être prises en cas de poursuite des constructions israéliennes.
Le président français François Hollande a exclu lundi d'entrer « dans une logique de sanctions » à l'égard d'Israël, mais « plutôt dans un travail de conviction ».

lundi 10 décembre 2012

Boycott du diner de Carthage

Chokri Belaïd et Hamma Hammami n'iront pas au dîner organisé par Moncef Marzouki!

 

Dans une déclaration donnée hier à la radio Shems fm, Chokri Belaïd, dirigeant du Front populaire a annoncé qu’il a décidé, ainsi que Hamma Hammami, de décliner l’invitation au dîner des chefs de partis politiques organisé par le Président de la République, Moncef Marzouki.

Notant qu’il avait pris part auparavant à de telles initiatives prises par le chef de l’Etat, M. Belaïd a manifesté sa réserve quant à la présence prévue, à ce dîner, de Rached Ghannouchi, chef du parti Ennahdha.
Selon le dirigeant du Front populaire, le leader islamiste incite par son discours et ses prises de position à la discorde et pousse le pays vers l’instabilité en défendant ceux qui pratiquent la violence (notamment ceux qui ont attaqué le siège de l’UGTT), en refusant de soutenir la demande de dissolution des milices et en accusant, souvent sans preuves, les partis politiques opposants.

Justifiant sa décision et celle de Hamma Hammami de boycotter ce dîner, Chokri Belaïd s’est dit contre le fait de donner une fausse image de la scène politique.

Notons, par ailleurs, que Chokri Belaïd et Hamma Hammami avaient choisi, lors des Journées de l’Entreprise qui se tiennent à Sousse, de boycotter le discours du chef du gouvernemt, Hammadi Jebali.

Opération séduction à l'Education Nationale.

Le gouvernement a lancé lundi une campagne de recrutements massifs d'enseignants, une opération séduction pour redorer l'image du métier et tenir la promesse emblématique de la campagne de François Hollande de créer 60.000 postes sur le quinquennat.

"Je viens dire aux étudiants de France, la France a besoin de vous", a déclamé Vincent Peillon dans un amphithéâtre de l'Université Sorbonne Nouvelle Paris III, vantant "le plus magnifique des métiers".

"Cette année, nous allons recruter 43.000" enseignants en deux concours, a rappelé le ministre de l'Education. En tenant compte des 60.000 créations de postes et des remplacements des départs à la retraite, "nous avons besoin de 150.000 professeurs pour les années qui viennent" afin de former "des millions d'enfants", a-t-il souligné. "Nous avons besoin de nouveaux hussards noirs".

"S'il faut faire dans la durée évoluer le métier, j'y suis prêt. Si derrière cette évolution il y a des conséquences salariales, j'y suis prêt aussi", a-t-il déclaré à la presse.

Sur RMC/BFMTV, M. Peillon s'est dit prêt à ouvrir en janvier "une grande négociation" sur "les contenus (qu'est-ce qu'on fait quand on enseigne ?), le développement de carrière, le temps de travail et bien évidemment la question de la revalorisation".

S'il est "réjouissant" de voir de nouveau l'Etat recruter, "il va falloir remobiliser les vocations", "notamment avec une politique salariale digne de ce nom pour des gens recrutés à bac+5", a prévenu Sébastien Sihr, du SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire.

"Nous allons changer le métier d'enseignant" en leur donnant une formation et de la considération, a estimé M. Peillon devant les étudiants.

"Il était urgent de redonner à ce beau métier toute son attractivité", a souligné la ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso, rappelant qu'enseigner "s'apprend".

Pour soutenir les vocations, le gouvernement a lancé une campagne multimédia baptisée "Ambition enseigner". Sur chaque affiche, un jeune souriant lève la main en réponse à la question "Qui veut la réussite de tous ?", "Qui veut étudier l'esprit libre ?" ou "Qui veut apprendre à enseigner ?".

Arguments mis en valeur: plus de 43.000 recrutements en 2013-2014, mise en place d'une formation rémunérée et création sur trois ans de 18.000 "emplois d'avenir professeur" pour aider des étudiants modestes à poursuivre ces longues études - cinq ans depuis 2010.

Ce volume de recrutement, inédit depuis longtemps, permettra aussi de relancer la formation initiale des enseignants, quasi-disparue sous la droite, qui avait supprimé 80.000 postes.

Mais même avec un nombre de postes réduits, l'Education nationale ne parvenait pas ces dernières années à recruter suffisamment de professeurs dans certaines disciplines. Lors des derniers concours du Capes, 706 postes sont restés vacants (978 en 2011), soit près de 15% des postes.

"Les viviers" d'étudiants qui se présenteront aux concours "sont suffisants", a estimé M. Peillon, concédant que pour des matières comme les mathématiques, l'anglais et les lettres, il y aura "plus de difficultés".

"On sait un peu plus à quelle sauce on va être mangés, bien que ce ne soit pas encore clair", a réagi Cathleen, en 3e année de licence.

"Ce qui bloque les gens, c'est la difficulté du métier, qui a énormément perdu au niveau de la reconnaissance", selon Catherine, professeur d'histoire-géographie et formatrice. "Les étudiants sont aujourd'hui terrorisés par la gestion de classe", tandis que pour les matières où il y a d'autres débouchés, le salaire bloque".

Législatives partielles:

L'abstention est le résultat de la déception de la Gauche!



Il faut bien évidemment relativiser les conclusions auxquelles conduirait une analyse hâtive des résultats des trois élections partielles de ce dimanche. Par définition, ces résultats-là, qui sont isolés dans l'espace comme dans le temps, n'ont pas une signification politique absolue. D'autre part et surtout, ils s'accompagnent d'une faible participation. Il n'empêche : ils révèlent à un moment donné l'humeur de l'opinion, à défaut de traduire les tendances lourdes qui traversent celle-ci. Ils valent ce que vaut un sondage. À ce titre, les consultations de dimanche amènent à trois observations évidentes : la gauche enregistre un désaveu cinglant, la droite ne subit pas le contrecoup de sa crise interne, l'extrême droite ne tire pas profit d'une situation qui apparaissait favorable à ses intérêts. La première de ces trois leçons répond à une logique, les deux autres sont inattendues.

On n'épiloguera pas sur les scores de la gauche. Ils sont le reflet de l'aboutissement des réactions de l'opinion tout au long de ces sept derniers mois. Ils n'étonneront personne, pas même les dirigeants socialistes, et l'on peut parier qu'ils ne conduiront pas ces derniers à corriger leur politique impopulaire. Tout au plus peuvent-ils les amener à y mettre un peu moins de désordre. Mais sur le fond François Hollande semble déterminé, après des débuts incertains, à poursuivre le chemin social-démocrate sur lequel il est désormais engagé, et à jouer sur la durée. Le prix de ce pari pourrait être quelques déboires aux municipales, comme en augurent les résultats dimanche, mais visiblement le président est prêt à ce sacrifice à court terme.

L'électorat de droite fidèle à son idéologie

Il en va différemment à droite, où l'on réfléchira sans doute avec plus de soin sur les leçons de ces trois consultations partielles. Notamment au Front national, grand perdant de l'épreuve. N'a-t-on pas assez dit que l'aggravation de la situation sociale, jointe à la crise de l'UMP, serait une aubaine pour Marine Le Pen ? Or les résultats de dimanche laissent apparaître que l'opinion ne semble pas prête à entrer dans la logique de la révolte aventureuse et du rejet de l'ordre institutionnel. Dans les trois cas de figure intéressés, la fraction protestataire radicale de l'opinion s'est visiblement portée vers l'abstention, non pas sans doute dans une réaction d'indifférence, mais de défiance, de profond scepticisme à la fois vis-à-vis d'une gauche au pouvoir déjà discréditée et d'une extrême droite réduite au verbe.

Ainsi s'expliquerait la surprenante bonne tenue de la droite, alors que sa hiérarchie donne depuis quelques semaines le spectacle d'un désordre affligeant. Comme si l'électorat traditionnel de la droite dissociait les formes et le fond, comme s'il restait fidèle à son idéologie, à ses convictions, à ses espérances en dépit des égarements de ses dirigeants. Cette revanche sur la défaite de mai est encourageante, mais elle oblige de façon solennelle les frères ennemis de l'UMP à mettre fin à une guerre civile qui les déshonore. Soit en s'accordant enfin, soit en se désistant l'un et l'autre dans les plus brefs délais, par respect d'un électorat qui vient de montrer qu'il vaut mieux qu'eux.

dimanche 9 décembre 2012

Séparation de l'Eglise et de l'Etat

9 Novembre 1905:
Le 09 Décembre 1905
Séparation de l'Eglise et de l'Etat

Par la loi de 1905, la République française ne reconnaît ni ne finance aucun culte. L’inventaire des biens des églises devient obligatoire. Mais ce qui aurait pu n'être qu’une formalité évoque trop pour certains l’épisode révolutionnaire de la confiscation des biens du clergé. Une levée de boucliers de la France catholique oblige Clemenceau à surseoir aux inventaires. Il est vrai que cette loi prolonge un travail de sape visant à restreindre - voire à éliminer - les congrégations religieuses de l’enseignement. Inconvénient moderne de cette loi : l’Etat français ne reconnaissant aucun culte n’a pas les outils nécessaires pour distinguer religions et sectes.
Par la loi de 1905, la République française ne reconnaît ni ne finance aucun culte. L’inventaire des biens des églises devient obligatoire. Mais ce qui aurait pu n'être qu’une formalité évoque trop pour certains l’épisode révolutionnaire de la confiscation des biens du clergé. Une levée de boucliers de la France catholique oblige Clemenceau à surseoir aux inventaires. Il est vrai que cette loi prolonge un travail de sape visant à restreindre - voire à éliminer - les congrégations religieuses de l’enseignement. Inconvénient moderne de cette loi : l’Etat français ne reconnaissant aucun culte n’a pas les outils nécessaires pour distinguer religions et sectes.

vendredi 7 décembre 2012

Grêve en Tunisie.



Syndicalisme contre Islamisme!

La ville de Sidi Bouzid, berceau de la Révolution de Jasmin, observe depuis jeudi une grève générale

La ville de Sidi Bouzid, berceau de la Révolution de Jasmin, observe depuis jeudi une grève générale
Outre Sidi Bouzid, sa voisine Kasserine observe le débrayage, tout comme Gafsa, une région minière, théâtre de conflits sociaux récurrents, et Sfax (sud), dont la capitale éponyme est la deuxième ville du pays.

Quatre régions de Tunisie dont Sidi Bouzid, berceau de la révolution, sont en grève depuis jeudi, alors qu'un bras de fer entre islamistes au pouvoir et syndicalistes doit culminer avec un débrayage national le 13 décembre dans un contexte de crise politico-sociale. Outre Sidi Bouzid (centre-ouest), sa voisine Kasserine observe le débrayage, tout comme Gafsa, une région minière théâtre de conflits sociaux récurrents, et Sfax (sud), dont la capitale éponyme est la deuxième ville du pays.
Ces gouvernorats sont réputés instables, notamment ceux du centre-ouest marginalisés économiquement. Les affrontements y ont été particulièrement intenses durant la révolution qui avait débuté en décembre 2010 à Sidi Bouzid avec l'immolation d'un vendeur ambulant excédé par la misère et les brimades policières. Les grèves visent à dénoncer une attaque mardi à Tunis de militants islamistes pro-pouvoir contre le principal syndicat, l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt). Une grève générale fin novembre à Siliana, une ville déshéritée au sud-ouest de Tunis, avait dégénéré en plusieurs jours d'affrontements avec la police, faisant 300 blessés. L'essentiel des institutions publiques et privées des quatre régions étaient fermées jeudi matin, ont constaté les journalistes de l'AFP, et seuls quelques boutiques et cafés de quartier étaient ouverts. Des centaines de manifestants ont défilé à Sidi Bouzid, scandant des slogans anti-Ennahda, le parti islamiste qui dirige le gouvernement. «Nous réclamons la démission du gouvernement», «Ennahda a vendu la Tunisie», «Vive l'Ugtt, la plus grande force dans le pays», criaient les protestataires. Le même scénario s'est répété à Gafsa où la grève a été suivie à 95%, selon l'Ugtt. Ces actions régionales sont un prélude au débrayage national annoncé par le syndicat pour le 13 décembre afin de dénoncer l'attaque de son siège, alors que les islamistes accusent en retour l'Ugtt d'avoir provoqué les heurts.La Confédération générale tunisienne du travail (Cgtt), syndicat de gauche né après la révolution, s'est dit jeudi «pleinement solidaire» de l'Ugtt.
Dans une déclaration de son secrétaire général Habib Guiza, la Cgtt (50 000 adhérents) affirme «dénoncer l'ensemble des actes hostiles à l'Ugtt» et condamne leurs auteurs, enjoignant au gouvernement «à respecter les libertés syndicales». Les relations entre l'Ugtt et Ennahda, les deux plus grosses forces du pays, se sont tendues ces dernières semaines avant de se transformer mardi en conflit ouvert. Parallèlement, le ressentiment des Tunisiens à l'égard du pouvoir est alimenté par les espoirs déçus de la révolution face aux difficultés économiques et l'impasse politique dans laquelle le pays est plongé, faute d'un compromis sur la future Constitution.
Dans son histoire, l'Ugtt, qui revendique un demi-million de membres, n'a appelé qu'à deux grèves nationales, l'une en 1978 dont la répression a fait des dizaines de morts, et une autre, le 12 janvier 2011, deux jours avant la chute du régime de Ben Ali. Dans un communiqué publié jeudi, le cabinet du Premier ministre «appelle tous les fonctionnaires dans tous les établissements (...) à reprendre le travail» et il a exhorté toutes les organisations tunisiennes «à prôner (...) un discours apaisant pour dépasser les difficultés». Mercredi, le puissant chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, avait vivement critiqué l'Ugtt en la qualifiant «d'opposition radicale» et dénoncé ses appels à la grève aux «motivations politiques et non sociales».
Les conflits sociaux, manifestations violentes et crises politiques s'intensifient à l'approche du deuxième anniversaire de la révolution. A chaque flambée de violences, Ennahda et l'opposition s'accusent mutuellement d'oeuvrer en faveur des forces «contre-révolutionnaires».

jeudi 6 décembre 2012

Fête des Lumières.

Lyon s'illumine:

 
Du jeudi 6 au dimanche 9 décembre 2012:
Durant 4 soirées d’exception, designers, plasticiens, architectes, vidéastes, éclairagistes s’emparent de la Ville et la transforment en un théâtre unique au monde. Ces créations investiront les édifices, les places, les fleuves et les collines de la ville, l’occasion de redécouvrir la ville et son architecture au cours d’une ballade urbaine magique. Près 3 millions de visiteurs français et étrangers attendus.
Pour cette 14ème édition, les oeuvres racontent l’histoire, les usages et les représentations de la lumière, jouent avec ses formes, la subliment. Plus de 70 spectacles ou objets lumière sont actuellement en préparation pour la réalisation de scénographies tour à tour intimistes, grandioses ou interactives. Vitrine exceptionnelle de la création contemporaine dans le domaine de la mise en lumière éphémère, la Fête des Lumières révèle chaque année les créations de personnalités internationalement reconnues et de jeunes talents qui gagnent leurs premiers galons.

mercredi 5 décembre 2012

UGTT vs Ennahda

La révolution n'est pas terminée!

 
L'Union générale tunisienne de Travail (UGTT) a décidé mercredi de boycotter tout débat télévisé ou radiophonique auquel participeraient des membres du mouvement Ennahdha (parti islamiste majoritaire au pouvoir), a annoncé à la presse le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Hfaiedh Hfaiedh.
Le responsable de la centrale ouvrière tunisienne n'a pas également nié l'intention de l'UGTT de s'engager dans une grève générale faisant savoir que les unions régionales de l'UGTT à Sidi Bouzid (centre-ouest), Gafsa (sud-ouest) et Siliana (nord-ouest) ont déjà pris la décision d'observer jeudi une grève qui pourrait être suivie par la région de Sfax (deuxième ville industrielle après Tunis). Ces décisions surviennent en réaction sur l'attaque mardi contre le siège de l'UGTT à Tunis par des groupes identifiés en tant que pro-gouvernementaux faisant une dizaine de blessés parmi les militants de l'UGTT. D'un autre côté, l'UGTT et toute la Tunisie célèbre aujourd'hui la commémoration du 60e anniversaire de l'assassinat de Farhat Hached, l'un des leaders du mouvement syndicaliste tunisien et l'un des principaux chefs du mouvement national tunisien assassiné par une organisation armée favorable à la présence française en Tunisie (à l'époque de l'avant-indépendance). Le chef d'Etat Mohamed Moncef Marzouki, le chef du gouvernement Hamadi Jebali et le président de la Constituante Mustapha Ben Jaafar ont rendu visite mercredi matin au mausolée de la Kasbah (pas loin du siège du gouvernement à Tunis) pour commémorer l'assassinat de Farhat Hached, a constaté le correspondant de l'agence de presse Xinhua. Marquée entre autres par la présence du ministre de la Défense Abdelkarim Zbidi et le chef d'état-major des trois armées tunisiennes Rachid Ammar, la cérémonie officielle organisée à cette occasion a été également boycotté par la direction centrale de l'UGTT comme par la famille de Farhat Hached. Les responsables de l'UGTT ont préféré rendre hommage à leur leader en rendant visite aujourd'hui à son domicile accompagnés de certains leaders de partis politiques et députés de l'opposition.

lundi 3 décembre 2012

Chokri Belaid défie le Gouvernement Tunisien!


 
De retour d'une visite au Maroc, un des leaders du Front populaire, Chokri Belaïd, a été accueilli à l'aéroport de Tunis-Carthage, dimanche 2 décembre 2012, par une foule de militants du "Front populaire" en présence de Hamma Hammami, selon une vidéo de Tunisie Numérique.

Chokri Belaïd, qui s'est vu accusé par le gouvernement d'être derrière les troubles de Siliana, a répondu à ces accusations lors d'une allocution improvisée à l'aéroport. "Le Front populaire dérange ce gouvernement car il a décidé de se mettre aux côtés du peuple et de le soutenir, partout sur le territoire ", a-t-il déclaré sur un ton ferme.

Qualifiant le gouvernement d'être celui "de la honte", de "l'oppression" ou encore d'être soumis au Qatar, M. Belaïd a affirmé que "ceux qui ont décidé de tirer sur le peuple sont des criminels". Il a ajouté avoir l'intention de les poursuivre en justice. Il a également déclaré : "la victime s'est transformée en tortionnaire. Quand Ali Laârayedh prétend que ceux qui ont tiré étaient en droit de le faire, cela nous rappelle bien les justifications de l'ancien régime par rapport aux tirs contre nos martyrs".

Répondant aux accusations faites à son encontre, il a déclaré : "On nous accuse des troubles à Siliana comme on nous a déjà accusés d’être les responsables des protestations populaires ailleurs. Or, c'est un honneur pour nous que de nous positionner du côté du peuple et de ses revendications".
Sur un ton encore plus menaçant, il a scandé: "Il s'agit là d'une bataille parmi tant d'autres. Ce gouvernement ne nous fait pas peur. Il est trop faible pour nous impressionner et, après Siliana, le peuple se révoltera ailleurs, partout dans notre pays. Nous serons une épine dans le pied de ce gouvernement et tant que nous resterons solidaires, à l'unisson, nous ne serons vaincus par quiconque".

vendredi 30 novembre 2012

Journée Mondiale contre le SIDA.

L'espoir fait vivre!

Ce n’est encore qu’un mince espoir. Mais dans la lutte acharnée que livrent depuis plus de vingt ans les chercheurs du monde entier contre le sida, le vaccin thérapeutique actuellement élaboré par une PME française à Evry (Essonne) représente une indéniable avancée. Les résultats des tests, qui seront lancés en début d’année prochaine, permettront de savoir si ce nouveau remède peut aider les personnes infectées par le VIH à en contenir la progression. Bref, à vivre mieux qu’avec les actuelles trithérapies, et aussi plus longtemps.
 

Une politique de prévention acharnée
Eradiquer le virus, voilà ce qui mobilise aujourd’hui les laboratoires européens et américains. « Nous n’en sommes pas encore là, mais on travaille de plus en plus aux traitements qui permettront d’en guérir. Nous restons prudents, car on a déjà tellement espéré », rappelle Eric Fleutelot, porte-parole du Sidaction. En revanche, il ne faut pas miser à terme sur le traitement miracle absolu, celui d’un vaccin qui éloignerait définitivement tout risque de contamination. La faute à un virus aux multiples souches, et qui s’ingénie à muter en permanence.
Conséquence : la lutte contre le sida passe, aujourd’hui comme hier, par une politique de prévention acharnée. Il y a huit jours, les représentants de l’Onusida avaient — une fois n’est pas coutume — le sourire aux lèvres en présentant leur rapport annuel. Bien sûr, le chiffre de 1,7 million de morts dus au sida reste terrible mais il est en recul de 5,6 % par rapport à 2010. « Nous passons du désespoir à l’espoir », a déclaré Michel Sidibé, directeur général de l’organisme international, insistant sur la diminution du nombre des infections, particulièrement chez les enfants.
Malgré ces notes optimistes, le combat est encore loin d’être gagné. En , le nombre de nouvelles personnes contaminées a tendance à stagner depuis quelques années. « C’est un peu comme si ce n’était plus un combat d’avenir. Nos messages d’information ont du mal à passer, les gens oublient de se protéger ou d’aller se faire dépister. Notamment les populations à risque. Ne nous leurrons pas, soupire Eric Fleutelot, la fin de l’épidémie n’est pas pour demain. »

Le Fatah et Abbas deviennent des terroristes?

Resister à la politique criminelle d'Israel, ce n'est pas du terrorisme!

Les Tunisiens veulent de l'emploi!

Les explications fumeuses sur l’origine des tensions à Siliana commencent à fuser de toutes parts. Certains se lancent même dans des considérations nauséabondes aux relents régionalistes. Mais les indicateurs économiques et les chiffres prodigués par nos institutions publiques sont sans appel. Les Tunisiens ne sont pas égaux face à l’emploi, la pauvreté, et même l’éducation. Par Oualid Chine.
*******
Le bulletin de conjoncture publié par le ministère de l’Industrie en octobre dernier, indique que les investissements déclarés dans le gouvernorat de Siliana ont nettement reculé au cours des dix premiers mois 2012 en comparaison avec la même période en 2011. L’investissement est ainsi passé de 85,5 MD de janvier à octobre 2011, contre 47,4 MD en 2012, soit une baisse de 44,5%. Même cas de figure à Sidi Bouzid, où les investissements déclarés, ont diminué de 117.1 MD à 81.7 MD en 2012. Quant au rythme de la création d’emploi, il a connu une baisse de 66,3%, au cours de la même période à Siliana, passant de 1657 postes de travail créés en 2011, contre 558 en 2012.
Ce n’est donc pas tout à fait par hasard que ces deux régions connaissent une certaine tension sociale, qui s’est matérialisée par des manifestations importantes à Sidi Bouzid en juillet dernier, et à Siliana en ce mois de novembre.
Or le ministère de l’Industrie indique également que «les dix premiers mois 2012 ont été caractérisés par une baisse au niveau de l’investissement déclaré dans les zones de développement régional de 12.5% avec 1260.3MD contre 1439.8 MD lors des dix premiers mois 2011». Et Jendouba, connait ainsi une baisse de 38,8% en termes d’investissement, et une évolution négative de la création d’emplois qui recule de 67,1%. Il ne serait donc pas surprenant que la colère ne se fasse entendre aussi à Jendouba, puisque ce gouvernorat connaît une évolution comparable à celle de Siliana.
Les régions inégales face à la pauvreté
En septembre 2012, l’Institut National de la Statistique (INS) a publié les résultats d’une étude entreprise fin 2011, aboutissant à l’estimation du taux de pauvreté en Tunisie, et de son évolution au cours des dernières années. A première vue, la situation s’améliore, puisque ce taux est passé de 32,4% en 2000 à 23,3 % en 2005, pour atteindre les 15,5% en 2010. Sauf que l’INS affirme que «la baisse du taux de pauvreté observée entre 2000 et 2010 n’a pas bénéficié aux régions de l’ouest du pays (Nord, Centre et Sud)». Pis : selon le rapport, «l’écart entre les régions de l’intérieur par rapport au reste du pays s’est accentué de 2000 à 2010».
manif-travail-tunisie
De plus, même si les inégalités au niveau national ont, dans une certaine mesure, diminué au cours de cette décennie, celles-ci s’expliquent davantage par la baisse des inégalités entre les habitants d’une même régions plutôt qu’entre les différentes régions. Pour l’INS, «les inégalités inter-régionales ont enregistré une hausse significative passant de 16,4 en 2000 à 18,2 en 2010», attisant d’autant les ressentiments. Le rapport de l’institut conclut ainsi que «les sentiments d'aliénation des citoyens des gouvernorats défavorisés se sont accentués au cours de la période 2000-2010». Un sentiment d’autant plus profond que l’ascenseur social qu’est censé offrir l’Education Nationale n’offre pas la même chance à tout le monde.
Les Tunisiens inégaux à l’université
Dans une étude intitulée «Les inégalités régionales et sociales dans l’enseignement supérieur», l’économiste Mohamed Hédi Zaiem a mis en évidence une vérité trop longtemps occultée par nos politiques. Même au cours de leur scolarité, tous les enfants de Tunisie ne partent pas avec les mêmes chances de départ. M. Zaiem mettra en exergue la fracture qui sépare les côtes, des régions délaissées de l’intérieur, même au niveau de l’éducation.
Il apparait ainsi que les enfants de la Tunisie ne sont même pas égaux face à l’examen national du baccalauréat, puisque «les gouvernorats de l’intérieur affichent les moyennes les plus faibles et les douze gouvernorats du littoral occupent les positions les plus avancées».
Or l’économiste souligne que «les disparités au niveau des résultats du bac se retrouvent au niveau des résultats de l’orientation universitaire». Et il apparait que l’appartenance aux régions favorisées conditionne aussi l’accès aux filières dites «nobles» de l’enseignement supérieur. Les chiffres alignés par M. Zaiem indiquent que les portes des facultés de médecine, celles des grandes écoles d’ingénieurs ou de gestion , ne s’ouvrent pas de la même façon selon que l’on soit de Tunis, ou de Siliana.
M. Zaiem relèvera ainsi que «sur les 1441 bacheliers orientés en 2010 vers les filières médicales (médecine, pharmacie, médecine dentaire) 206 proviennent du gouvernorat de Tunis, 197 du gouvernorat de Sfax, 150 de l’Ariana, 119 de Sousse et 111 de Monastir. A l’autre bout, la part de Tataouine n’est que de 3, celle de Zaghouan de 4, celle de Siliana de 7, celle de Tozeur de 8 et celle de Kebili 9».
D’une logique implacable, l’universitaire précise que «l’appréciation de ces nombres doit se faire en fonction du nombre total de bacheliers dans chaque région». Les conclusions ? «Un bachelier du gouvernorat de Tunis a 6 fois plus de chance d’accéder aux filières médicales qu’un bachelier de Siliana et 12 fois plus de chances qu’un bachelier de Tataouine». Des études d’ingénieur ? N’y pensez pas. Pour M. Zaiem, « un bachelier de Sfax a 7 fois plus de chance d’accéder à une formation d’ingénieur que son homologue de Tataouine, et un bachelier de Tunis a 26 fois plus de chance d’accéder à une grande école de gestion que son homologue de Gabès».
En définitive, ce ne sont pas les mêmes perspectives qui s’ouvrent à tous les fils de la Tunisie, selon qu’ils soient nés à Sousse ou à Sidi Bouzid, à Sfax ou à Siliana. La pauvreté, l’accès à l’emploi, et aux filières les plus recherchées de l’université, restent largement conditionnés par les questions d’appartenances régionales. Et alors que le débat politique est dévoyé, le gouffre continue de se creuser, engendrant colère, frustration, et manifestations. Dans ces conditions, une étincelle suffit à enflammer de nouveau nos régions, alors que des questions secondaires ont pris le pas sur les objectifs de la Révolution.

jeudi 29 novembre 2012

L'Entrée de la Palestine à l'O.N.U.:

Un petit pas pour la Palestine, un grand pour l'humanité!


Entrée de la Palestine comme Etat observateur à l'ONU:
138 Etats ont voté Pour, 41 Etats se sont abstenus!
9 Etats ont voté Contre (USA, Royaume Uni, Israël, Allemagne...)
Ce qui me choque le plus c'est l'Allemagne: "Hey Angela balaiye devant ta porte stp"!

mercredi 28 novembre 2012

Siliana réprimée,se révolte!


Plus de 200 personnes ont été blessées mercredi au deuxième jour de violences entre manifestants et policiers à Siliana, à 120 km au sud-ouest de Tunis, où la situation semblait s'être calmée dans la soirée à la veille d'un nouvel appel à manifester.
Le principale centrale syndicale de Tunisie, l'UGTT a appelé à de nouvelles manifestations jeudi pour réclamer la démission du gouverneur régional, un programme de développement économique dans cette région très pauvre et la libération de manifestants arrêtés en avril 2011.
Le Premier ministre, Hamadi Jebali, a prévenu les manifestants mercredi soir à la télévision que "ce gouverneur ne partira pas", sa seule réaction aux évènements.
"Si les manifestations (de jeudi) sont pacifiques, la police n'interviendra pas", a de son côté assuré à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khaled Tarrouche, ajoutant qu'en cas d'intervention "le principe est toujours de ne pas faire de morts".
Selon lui, les manifestants ont attaqué la préfecture et plusieurs postes de police mercredi, forçant les policiers à réagir. L'UGTT accuse pour sa part les forces de l'ordre d'un recours excessif à la force.
Ces affrontements ont fait, selon des sources hospitalières interrogées par l'AFP, 265 blessées qui souffraient d'impacts de chevrotine de petit calibre, de contusions, de fractures et de coupures.
Dix-neuf personnes ont été éborgnées ou aveuglées par les tirs et ont été transférées à Tunis à la clinique ophtalmologique. Deux journalistes de la chaîne d'information France 24 ont été aussi légèrement blessés.
Dans la soirée un calme précaire était revenu. L'ensemble des commerces étaient fermés et des barricades formées par des manifestants avec des pneus enflammés barraient de nombreuses rues.
Un groupe de jeunes bloquait par ailleurs la principale route menant à Siliana afin d'empêcher la venue de renforts policiers, alors que les syndicats appellent à de nouvelles manifestations jeudi.
Quelques échauffourées ont encore eu lieu vers 21H30 locale (20H30 GMT).
Les revendications des manifestants de cette ville ne sont pas sans rappeler celles de la révolution de janvier 2011, la misère, le chômage et la dénonciation de l'arbitraire de la police ayant été à l'époque au coeur du soulèvement.
La région de Siliana est très affectée par des difficultés économiques. Selon des statistiques officielles, les investissements y ont baissé de 44,5% et les création d'emplois de 66% sur la période janvier-octobre 2012 par rapport à la même époque de l'année précédente.
Des violences éclatent d'ailleurs régulièrement en Tunisie entre policiers et manifestants excédés par la pauvreté, en particulier dans les provinces de l'Intérieur du pays, très marginalisées.
"Les habitants de Siliana les plus touchés par la pauvreté ne se mettront jamais à genoux", a déclaré le secrétaire général du bureau régional de l'UGTT, Néjib Sebti, déclarant que les manifestants étaient prêt à "mourir pour leurs droits".
La direction du syndicat à Tunis a dénoncé dans un communiqué "la répression des manifestations pacifiques" et quelque 200 personnes ont également manifesté à Tunis en soutien aux habitants de Siliana à l'appel de la centrale.
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur a lui assuré que le gouvernement était ouvert à la négociation.
"La porte du dialogue est ouverte, il faut arrêter la violence", a déclaré M. Tarrouche.
La Tunisie est minée par les conflits politiques et religieux ainsi que des des difficultés économiques à l'approche du deuxième anniversaire de sa révolution qui était à l'origine du printemps arabe.

mardi 27 novembre 2012

2 Décembre 2012: Journée mondiale de l'environnement.

L'Ecologie est une priorité pour la Tunisie:

-réduction des gaspillages et de la Dette

-protection de l'environnement

-création d'emploi "vert"



Cette année la Journée mondiale de l’environnement (JME) sera plus importante que jamais, le PNUE a placé la barre très haut.
A l’occasion de la JME de cette année, le PNUE vous met au défi de mettre en oeuvre une activité écologique à la date du 5 juin 2012, et d’aider à battre le record du plus grand nombre d’activités enregistrées dans l’histoire de la JME.
Pour la JME 2012, le PNUE vous offre une motivation supplémentaire pour vous investir dans la protection de l’environnement.
Cinq voitures éco-énergétiques, offertes par KIA, seront remises aux meilleurs projets de la JME pour chacune des catégories suivantes :
Public : Le plus grand nombre de participants mobilisés pour une activité de la JME.
Thème : Les meilleurs soutiens au thème de la JME 2012 : L’Economie Verte : En faites-vous partie ?
Créativité : L’activité de la JME la plus innovante, unique et fun.
Buzz : L’activité de la JME qui exploite au mieux les possibilités des médias sociaux.
Impact : L’activité de la JME qui offre un changement efficace et substantiel.
Un groupe d’experts du PNUE sélectionnera les meilleures activités enregistrées surhttp://www.unep.org/french/wed/. Ces activités devront être exécutées durant la période allant du 03 au 08 juin 2012.
Afin d’être valides, toutes les activités doivent être enregistrées en ligne avant le 30 juin 2012. Les gagnants seront annoncés le 30 juillet 2012.
Les activités de la JME peuvent prendre différentes formes et envergures : il peut s’agir d’un effort supplémentaire pour utiliser les transports publics ou la participation de l’ensemble d’une école ou d’une communauté dans la diminution de sa consommation d’eau.
Il est très facile de s’inscrire et de s’engager. Il suffit de visiter le site et de publier votre activité en vous inscrivant. Ainsi, vous dévoilerez au reste du monde ce que vous avez prévu de faire pour l’environnement le 5 juin 2012.

Un nouveau vote à l'UMP?

François Fillon menace de saisir la justice pour annuler le résultat officiel pour la présidence de l'UMP! Jean François Copé s'en indigne? Pourtant c'est bien la justice!!! Ou a-t-il oublié le pain au chocolat? C'est pas fini, Balkany (qui est un honnete démocrate lol) ne comprends pas l'utilité d'un vote car il connait deja le résultat avant que les militants ne votent...eh ben Bravo la Droite!
Ensemble tout devient possible!

Municipales: DSK de retour à Sarcelles?

Je vais finir par devenir impoli!!!

L'ancien patron du FMI pourrait faire son grand retour en politique aux élections municipales de 2014. Selon Le Figaro, il se présenterait à Sarcelles, ville dont il a déjà été le maire de 1995 à 1997.
Il pourrait finalement sortir de sa retraite politique. Selon le quotidien Le Figaro daté de ce mardi, Dominique Strauss-Kahn envisage de présenter sa candidature aux municipales de 2014. Selon les confidences d'un élu local, c'est la mairie de Sarcelles (Val-d'Oise) qui cristalliserait les ambitions de l'ancien patron du FMI.
Et pour cause, DSK en a déja été le maire de 1995 à 1997. Il a également occupé la fonction de député de la 8e circonscription du Val-d'Oise pendant de nombreuses années.
Reste toutefois à lever les incertitudes judiciaires pesant sur DSK. Ce mercredi, dans l'affaire du Carlton de Lille, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai doit statuer sur les requêtes en nullité déposées par les avocats de plusieurs protagonistes du dossier, dont l'ancien patron du FMI. Ce derbier est notamment poursuivi pour proxénétisme aggravé en bande organisée.

lundi 26 novembre 2012

Les banlieues vues par nos médias!

 Quelle est votre réalité?

La maison des potes organisait un Débat


 entre des associations, des élus de gauche
 
PC, PS, EELV, MODEM, DIVERS
 


 et une salle pleine à craquer...

 Pour faire de l'égalité une réalité!


dimanche 25 novembre 2012

Que reste-t-il de la Palestine?

Reconnaître la Palestine à l'ONU

 
Yasser Arafat prononça, à Alger, le 15 novembre 1988, la Déclaration d'indépendance de l'Etat de Palestine. Cette initiative servait deux objectifs : elle permettait de réaffirmer avec force le droit à l'autodétermination du peuple palestinien et la volonté d'indépendance qui est la sienne, et elle ouvrait la voie vers une paix fondée sur la solution de deux Etats sur les frontières de 1967.
François Mitterand, alors président de la République, décida d'accueillir en 1989 le leader de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Paris pour marquer son soutien à cette démarche palestinienne et aux perspectives de paix qu'elle offrait. La France avait alors, comme si souvent dans son histoire, pris l'initiative pour favoriser la paix au Moyen-Orient.
Dans quelques jours, la France sera appelée à participer à un vote historique à l'Assemblée générale des Nations unies pour accorder à la Palestine le statut d'Etat observateur. Soixante-cinq ans après la résolution 181 qui a prévu l'établissement de deux Etats, et quarante-cinq ans après la résolution 242 appelant au retrait israélien des territoires occupés en 1967, les représentants de 193 Etats auront à décider s'ils souhaitent préserver cette solution en s'engageant pour l'émergence de l'Etat de Palestine sur les frontières de 1967, ou s'ils souhaitent laisser la paix à la dérive. Car cet Etat palestinien, pas encore né, est déjà en péril, menacé par une colonisation galopante annexant et morcelant un peu plus chaque jour son territoire.
Ce vote aura lieu alors que Gaza est frappée par les bombes israéliennes, que la répression, la colonisation continuent en Cisjordanie, favorisée par une impunité israélienne insupportable, celle qui a été souvent confirmée, y compris lors de l'agression contre Gaza fin 2008 qui a fait près de 1 400 morts, dont 400 enfants. Ceux qui veulent faire prévaloir les solutions politiques doivent tracer un horizon pour la fin de l'occupation et le respect des droits des Palestiniens, dans l'intérêt de tous les peuples de la région. L'occupation, le siège, l'agression n'amèneront jamais la sécurité à Israël mais imposeront l'insécurité à tous.
Il est temps que la communauté internationale se saisisse de cette question pour faire respecter le droit international et les valeurs universelles, celles que nous enterrons avec nos morts, pour l'essentiel des civils, souvent des enfants, des femmes et des vieillards, qui ne rêvent que de liberté et de dignité.
Dès 1980, l'Europe a reconnu le droit à l'autodétermination du peuple palestinien et dénoncé la colonisation. Elle a contribué depuis, politiquement et financièrement, à poser les bases de cet Etat palestinien qu'elle s'est engagée à reconnaître en temps voulu. Ce temps est arrivé. Nous attendons des Etats européens qu'ils ne manquent pas ce rendez-vous historique et qu'ils votent en cohérence avec leurs prises de position successives depuis la déclaration de Venise de 1980 en faveur de la renaissance de la Palestine et de la naissance de l'Etat palestinien et en ligne avec le soutien des peuples européens pour l'indépendance de la Palestine.
En Europe, la France a toujours joué un rôle prépondérant sur cette question. Dès 1967, le général de Gaulle s'est exprimé avec force contre l'occupation par Israël des territoires arabes. François Mitterrand a évoqué, dès 1982, la perspective d'un Etat palestinien. Jacques Chirac a été engagé pour la paix tout au long de ses deux mandats. En 1999, à la fin de la période intérimaire prévue par les accords d'Oslo, sous sa présidence, et en temps de cohabitation avec un gouvernement socialiste, la France a promu avec force l'engagement des Etats européens à reconnaître l'Etat de Palestine en temps voulu comme un instrument utile pour favoriser la paix et éviter l'impasse.
Treize ans plus tard, l'impasse est là et elle nous a mené au bord du gouffre. Il est clair que des négociations non encadrées par la communauté internationale n'ont aucune chance d'aboutir. A l'ONU, cette communauté internationale aura l'occasion de dire si elle choisit de réaffirmer son attachement à la solution de deux Etats ou si elle choisit d'y renoncer. Se complaire dans le déni de cet échec et se contenter d'appeler au retour des négociations bilatérales, sans cadres, ni termes de référence, ne favorise pas la paix, mais la poursuite de l'occupation. L'OLP a rempli ses obligations prévues par la feuille de route et le droit international, Israël refuse de remplir les siennes, y compris l'arrêt de la colonisation et la fin du siège. Il revient maintenant à la communauté internationale de dire si elle entend assumer ses responsabilités, vis-à-vis du peuple palestinien, du droit international et de la paix dans cette région du monde.
En 2011, la France s'est prononcée en faveur du statut d'observateur pour l'Etat de Palestine. Le président Nicolas Sarkozy, à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, avait déclaré : "Pourquoi ne pas envisager pour la Palestine le statut d'Etat observateur aux Nations unies ? Ce serait un pas important, nous sortirions après soixante ans de l'immobilisme, l'immobilisme qui fait le lit des extrémistes. Nous redonnerions un espoir aux Palestiniens en marquant des progrès vers le statut final."
La France, en se prononçant en faveur de l'entrée de la Palestine à l'Unesco, a reconnu le droit légitime du peuple palestinien à défendre son héritage, sa culture, son éducation et sa place dans le monde scientifique ; elle doit maintenant soutenir le peuple palestinien alors qu'il tente de faire respecter ses droits civils et politiques.
François Hollande, pendant la campagne présidentielle, s'est engagé à prendre "des initiatives pour favoriser, par de nouvelles négociations, la paix et la sécurité entre Israël et la Palestine", et à soutenir "la reconnaissance internationale de l'Etat palestinien". Ce 59e engagement démontre qu'il n'y a point de contradiction entre les négociations de paix et la reconnaissance de l'Etat palestinien.
Au contraire, la seconde ne peut que favoriser la première, en lui offrant un cadre, une perspective, et en démontrant que la communauté internationale n'entend pas laisser la puissance occupante et le peuple occupé dans un face-à-face injuste et stérile vu le déséquilibre des forces. Cela est d'autant plus vrai à un moment où l'Union européenne vient de souligner à quel point la paix est en péril et où sur le terrain la situation se détériore à une vitesse vertigineuse.
Nous voulons croire que le président Hollande tiendra les promesses du candidat Hollande, et qu'il s'exprimera avec force en faveur de l'Etat palestinien, dans le respect d'une tradition française qui résiste aux alternances politiques.
Accorder à l'Etat de Palestine son adhésion à l'ONU, ne serait-ce que comme membre observateur, contribue à accélérer la fin de l'occupation, à respecter le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, à favoriser l'unité du territoire et du peuple palestinien, à préserver la solution de deux Etats, à maintenir la perspective d'une résolution pacifique du conflit, à favoriser l'application du droit international, et la mise en oeuvre des valeurs universelles.
La France soutient-elle l'émergence de l'Etat palestinien ? Le respect du droit international ? Souhaite-t-elle contribuer à la paix au Proche-Orient ? Nous sommes confiants que nous pouvons répondre par l'affirmative à ces questions. Alors la France devrait voter en faveur de l'acquisition par la Palestine du statut d'Etat observateur à l'ONU.

Journée internationale contre les violences conjuguales.

"Celui qui frappe une femme n'est pas un homme"
 

L'Assemblée Nationale pas représentative!

Si tu veux une chance de devenir député: sois un homme, blanc, vieux, diplômé, riche...

"Une Assemblée nationale plus représentative ?" demande Eric Keslassy en titre de sa note publiée fin octobre par l’institut Diderot. Question purement rhétorique puisque la réponse donnée par le chercheur de l’Institut d’études politiques de Lille dans son étude statistique est sans appel, et peu étonnante : c’est non.
Non, au Palais-Bourbon, les jeunes ne sont pas représentés à la hauteur de leurs poids dans la société : 0,35 % de députés ont moins de 30 ans quand les 20-30 ans représentent 12,4 % de la population. Rien d'étonnant puisque "l’expérience politique accumulée au fil des années est toujours une donnée importante" pour être élu, souligne le sociologue.


Non, les femmes ne sont toujours pas suffisamment présentes : si leur proportion a atteint un nouveau record en 2012 (153 élues, soit 26,5 %), elle reste encore loin de la réalité de la population (51,5 % de femmes au 1er janvier 2012). Un déséquilibre qui perdurera tant que la parité ne sera pas obligatoire, selon Eric Keslassy.

Et, non, les classes populaires ne sont pas entrées à l’Assemblée : 2,6 % d’ouvriers et d’employés sont assis sur les bancs de l’hémicycle quand, dehors, ils représentent 50,2 % de la population, d’après les chiffres de l’Insee.

PLUS DE DÉPUTÉS FONCTIONNAIRES AVEC LA GAUCHE
C’est d’ailleurs la partie la plus intéressante de l’étude de M. Keslassy, qui est allé sonder les origines professionnelles des députés. Même si ses statistiques sur ce sujet se fondent sur les déclarations faites par les élus eux-mêmes, elles n’en restent pas moins représentatives : "un découpage suivant la nature de l’employeur (privé/public) permet de tirer d’autres conclusions intéressantes", écrit le sociologue. Selon lui "depuis 1981, à chaque fois que la gauche a remporté les élections législatives, le personnel politique issu du public est passé majoritaire".
Ainsi, 55 % des députés sont issus de la fonction publique en 2012, contre 49 % en 2007. A l’inverse, il y avait 51% d’élus issus du privé en 2007 ; ils sont descendus à 45 % dans la législature actuelle.
La critique formulée par la droite et le patronat selon laquelle le monde de l’entreprise serait moins représenté à l’Assemblée nationale semble donc fondée. Un déséquilibre qui pose la question du statut de l’élu : autant un député issu de la fonction publique peut sans problème récupérer son emploi une fois sorti du monde politique, autant cela est plus compliqué pour un élu issu du privé de réintégrer son entreprise au même poste, même salaire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains plaident pour une égalité de traitement par le bas et que tout fonctionnaire élu démissionne de la fonction publique, comme l’a fait Bruno Le Maire (UMP, Eure). Pour M. Keslassy, "tant que les partis ne se seront pas saisis du problème de la représentativité des élus en agissant dès l’investiture", le problème demeurera.
12 DÉPUTÉS DE LA "PLURALITE VISIBLE"
Enfin, et c’est probablement la partie la plus discutable, le sociologue a aussi traité la question des minorités - auquel il préfère le terme de "pluralité visible". Pour ce, il a utilisé trois critères subjectifs : le patronyme du député, sa photo et son lieu de naissance (ou celui de ses parents) qu’il a ensuite "considérés d’un point de vue personnel” car “ce n’est pas une méthode scientifique", rappelle-t-il. Quand l’un des trois caractères répondait selon lui au critère de "minorité", le chercheur a classé le député dans la catégorie "pluralité visible". Pour un total de 12 élus, dont deux ministres (George Pau-Langevin et Kader Arif), les députés issus de l’Outre-mer n’ayant pas été pris en compte. Parmi ces douze, "aucun élu de la droite", précise M. Keslassy.

Suicide collectif à l'UMP!

"Il est des quartiers où je peux comprendre l'exaspération de certains de nos compatriotes, apprenant que leur fils s'est fait arracher son bulletin de vote à la sortie de l' UMP par des voyous qui lui expliquent qu'on vote pas pour un mauvais perdant"

vendredi 23 novembre 2012

Le Front Populaire libre et indépendant!

Tunisie. Hamma Hammami opposé à tout rapprochement avec Nida Tounes

Tunisie. Hamma Hammami opposé à tout rapprochement avec Nida TounesLe secrétaire général du Parti des travailleurs (gauche radicale) a affirmé, jeudi, que le Front populaire «avait décidé d'aborder les prochaines présidentielles et législatives avec ses propres listes et candidats».
Dans une déclaration à l'agence Tap, Hamma Hammami a démenti ce qu'il a qualifié de «rumeurs» sur l'intention du Front populaire d'adhérer à la coalition électorale pressentie entre Al-Massar (Voie démocratique et sociale), Al-Jomhouri (Parti républicain) et Nida Tounès (Appel de la Tunisie), précisant que le Front populaire «n'a été contacté par aucun de ces partis à ce sujet».
Certains médias ont fait écho récemment de pourparlers entre le Front populaire, Al-Jomhouri, Al Massar et Nida Tounes pour la constitution d'une coalition de centre-gauche en prévision des prochaines échéances électorales.
Après cette déclaration, il y a peu de chance que des contacts soient envisagés entre la nouvelle «troïka» en gestation (Al-Massar, Al-Jomhouri et Nida Tounes) et les camarades de Hamma Hammami, à l'identité politique est fortement marquée extrême gauche.

Le forfait illimité de l'ANC Tunisienne

L'Assemblée Nationale Constituante et le Gouvernement Tunisien ont pour seul objectif la rédaction de la nouvelle constitution et l'organisation de nouvelles élections. Ils n'ont pas pour mandat de diriger le pays indéfiniment!!!


Ni gâteau ni bougie à l'Assemblée Nationale Constituante (ANC) pour son premier anniversaire. Dans les journaux, les critiques pleuvent. Pour "La Presse de Tunisie": "Que de temps perdu!" et d'ajouter "Absentéisme et rupture de dynamique". Pour "Le Temps de Tunisie", on ignore le fait préférant titrer sur les "manoeuvres dilatoires" de l'actuel gouvernement dominé par les islamistes d'Ennahdha. Dans "Le Quotidien" on met en avant les reproches émis par le Premier Ministre à l'égard des députés, Hamadi Jebali pointant "l'extrême-lenteur dans la rédaction de la Constitution". Après le succès des premières élections libre du 23 octobre 2011, l'ANC s'est réunie le 22 novembre pour la première fois. Le contrat passé avec le peuple tunisien était le suivant: une Constitution dans un an et de nouvelles élections. Ces deux principes fondateurs de la jeune démocratie tunisienne n'ont pas été respectés par les élus. La Constitution souffre de désaccords entre les trois alliés qui gouvernent (CPR de Marzouki, Ennahdha de Ghannouchi et Ettakatol de Ben Jâafar). Depuis la rentrée, après le ramadan, l'absentéisme est devenu une vilaine habitude qui fait que régulièrement le quorum n'est pas atteint pour voter. Par ailleurs, des articles discutés en commission arrivent devant l'Assemblée et sont remis en cause. Ainsi, pour l'article 1, la charia a été à nouveau demander par Ennahdha et l'inscription de la Déclaration des droits de l'homme (ce qui est le cas dans de nombreuses constitutions dans le monde) est refusée par les islamistes. Toutes les heures passées à discuter, argumenter, rédiger des articles de la future Constitution sont ainsi passées par pertes et profits.
Le petit jeu politique l'a emporté sur l'intérêt du peuple. Les salaires que se sont votés les 217 députés élus ont choqués les Tunisiens dont une grande partie vit dans la précarité voire la misère absolue. Voici pour l'anniversaire de l'ANC. L'absence de perspectives pose problème. Personne n'est en mesure de dire quand le texte constitutionnel sera fini. Personne n'est en mesure d'avancer une date pour les prochaines élections. Le Ministre de l'Enseignement supérieur, Moncef Ben Salem, évoquait "2014" pas avant alors que son Premier Ministre insistait pour mai 2013. Désormais, techniquement, il semble impossible d'organiser un scrutin irréprochable avant l'automne 2013. Conséquence de ce coup de mou politique: la jeunesse oscille entre rage et désintérêt à l'égard des représentants de l'Etat. Ce qui inquiète quand à la possible forte abstention. En 2011, un tunisien sur deux n'avait pas voté. Pourtant les bureaux de vote avaient fait le plein. De nombreux électeurs avaient patienté de longues heures avant de pouvoir voter. L'organisme chargé de la mise en place des élections, l'ISIE, avait fort bien travaillé sous la houlette de Kamel Jendoubi. Elle a été dissoute. L'ANC planche en ce moment sur ses prérogatives. Absentéisme oblige, le 20 novembre par exemple, des décisions concernant cette instance n'ont pu être voté. En 2011, Moncef Marzouki avait réclamé trois ans pour que la Constituante puisse être rédiger. Il n'avait pas tort.
L'heure n'est donc pas à la célébration de l'ANC. A part son Président, Moustafa Ben Jâafar, peu se félicite de cette première année. Certains suspectent Ennahdha de jouer la montre afin d'obtenir un referendum sur le texte de la Constitution. Auquel cas, la charia risquerait d'être validé par le peuple. Le parti dirigé par Rached Ghannouchi sait très bien que son réseau de militants peut convaincre une majorité d'électeurs d'adopter la charia. Ennahdha est un parti très organisé, qui maille tout le pays grâce à des sympathisants présents dans toutes les villes, tous les gouvernorats. Ce qui n'est pas le cas des autres partis, Nida Tounès le premier, mené par Beji Caïd Essebsi ancien Ministre de l'Intérieur de Bourguiba, ancien Premier Ministre post Révolution.
Cet état de lieu fait que l'on entend de plus en plus fréquemment des "c'était mieux sous Ben Ali". Une opinion qui vient de la classe aisée et moyenne supérieure. Les pauvres, les sans-rien qui sont les oubliés de tous depuis des décennies - et qui représentent plus d'un tiers de la population - ne prononceront jamais ce genre de slogan. Pour la jeunesse, le duel promis entre le leader islamiste Ghannouchi et celui qu'on surnomme BCE (Beji Caïd Essebsi) ne séduit pas. Ce combat de politiciens âgés ne représente guère ceux qui ont vingt ans et quelques. Ce climat de grande désillusion doit être tempéré par le gain - non négociable - des libertés les plus élémentaires. Outre le volet ANC, le chantier social est de très loin le plus sérieux, le plus grave, le plus révoltant. Sans élan économique, sans réduction du chômage - 18% de la population nationale, près de 50% dans certaines régions -, la Tunisie ne pourra décoller. L'héritage Ben Ali plombe la situation. Et l'absence de visions économiques du gouvernement - qui peine à boucler son budget - obère l'avenir à court terme des habitants. Les Tunisiens ont besoin de signes concrets que cela change depuis le 14 janvier. Pas que dans les discours.