
Contestée par de nombreuses instances scientifiques, l'étude Séralini sur la toxicité du maïs OGM reçoit le soutien de trois anciennes ministres de l'Environnement. Ségolène Royal (PS), Dominique Voynet (EELV) et Corinne Lepage (Cap21) cosignent une tribune révélée en exclusivité par 20 Minutes pour demander la révision des études qui ont permis la mise sur le marché du maïsOGM NK603.
«Nous, anciennes ministres de l'Environnement, avons pris connaissance de la polémique née de l'étude du Pr Séralini. Nous nous réjouissons de la volonté exprimée par le gouvernement, dans la ligne de la décision du Conseil des ministres de l'Environnement de l'UE de 2008, de remettre à plat les systèmes d'évaluation des OGM et des pesticides et d'exiger des tests de toxicité à long terme, donc sur vie entière de l'animal.
Il est également indispensable que soient rendues publiques toutes les études existantes sur l'impact des OGM sur la santé ainsi que les données brutes (c'est-à-dire les résultats des analyses et des mesures) pour qu'un véritable débat scientifique puisse s'ouvrir au sein de la communauté scientifique dans son ensemble.
En attendant que soient réalisées les nouvelles études et afin de s'assurer de la protection de la santé humaine, en l'absence de mesure de suspension du NK603 et du Round Up, nous demandons que soient revues, comme le permettent les textes communautaires et nationaux, les études qui ont permis l'autorisation de mise sur le marché du NK603 et du Round Up. Il nous apparaît en effet indispensable que la lecture critique qui a été faite des résultats statistiques de l'étude Séralini soit appliquée à ces études, pour s'assurer de leur fiabilité statistique dans la mesure où elles reposent sur un nombre de rats par groupe comparable. Nous souhaitons que cette analyse puisse être faite par des experts choisis pour leur absence de conflits d'intérêts et qui n'auraient pas eu précédemment à se prononcer sur l'un ou l'autre de ces produits.
Nous tenons à rappeler notre attachement au principe de précaution qui doit l'emporter sur la présomption de non-toxicité de ces produits.»
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