Mounir GRAMI

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dimanche 5 mai 2013

Un an après l'élection de François Hollande.

Le Front de gauche a défilé dans les rues de Paris «contre l'austérité» et pour l’avènement d’une VIe République. Les oreilles de François Hollande ont sifflé...



Debout sur la petite tribune de la rue de Lyon, à quelques centaines de mètres de la Place de la Bastille, Jean-Luc Mélenchon sonne la charge : «La période d’essai est terminée. Le compte n’y est pas, lance l’ancien candidat à la présidentielle, tonitruant contre François Hollande sans jamais le citer. «Nous sommes le peuple souverain, aucun monarque, fût-il républicain, ne nous imposera sa loi.»
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Derrière Mélenchon, les caméras filment le cortège qui s’étend vers Bastille. Près de 180.000 personnes sont là, proclame le Front de gauche qui voulait mobiliser « contre l’austérité » et pour «l’avènement d’une VIe république».  La préfecture de police annonce, elle, 30.000 manifestants. Derrière les banderoles, des militants du Parti communiste (PC), d’Europe-écologie-Les Verts dont l'ancienne candidate, Eva Joly a pris la parole elel aussi, des syndicalistes d’entreprises en lutte comme les Fralib ou Unilever. Partout, des citoyens vêtus de bonnets phrygiens et armés de balais. «La dette c’est eux, la diète c’est nous », scandent-ils.
« Nous ne pensions pas que le revirement irait aussi vite»
La plupart des manifestants ont voté François Hollande au second tour de la présidentielle. «Oui, avant tout pour faire blocage à l’autre [Nicolas Sarkozy], glisse Grégory. Je ne m’attendais pas à des miracles car j’avais déjà commencé à m’éloigner du PS trop social-démocrate. Il y a eu des choses bien comme le mariage pour tous. Par contre rien n’a été fait contre la finance, le problème principal. Près de la tribune où l’on vient de chanter l’Internationale et la Marseillaise, Josette et Gérard, militants communistes,  se souviennent. « Oui nous avions quelques espoirs mais nous ne pensions pas que le revirement irait aussi vite. Mitterrand avait mis deux ans et quelques mois avant de merdouiller. Là ça n’a pas traîné. Donner 20 milliards sans contreparties aux entreprises, ne pas accorder l’amnistie sociale… Tout ça, c’est un drame », explique Gérard.
Dans la bouche des militants, le pacte de compétitivité, le Traité européen (TSCG) et l’amnistie sociale reviennent en boucle, comme des réformes  symboliques de  l’orientation libérale de la majorité de François Hollande. «Ok il fallait virer Sarkozy mais aucune promesse n’a été tenue. Le pouvoir d’achat n’a pas augmenté et ils font passer le TSCG, qu’ils critiquaient sous la droite, sans en changer une virgule. Il est encore possible de réorienter, si les mobilisations deviennent européennes », analyse Ghislaine, rejointe par deux militants de la gauche radicale belge, Antoine et Maxime. «Nous vivons depuis plus de 20 ans sous la social-démocratie. Nous avons vu ce que cela a donné en Espagne ou en Italie. La seule solution est de se rejoindre dans des luttes transfrontalières », concluent-ils.

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