Mounir GRAMI

Réconcilier la France, pour une société meilleure, un Monde en Paix!

vendredi 5 décembre 2014

Nidaa soutient Ennahda

BCE et Nidaa Tounes tombent le masque, les héritiers de la dictature Ben Aliste soutiennent le Parti Islamiste Ennahda et le ramène au pouvoir. Suite à cette trahison, l'électorat de Nidaa Tounes et d'Ennahda risque de bouder les urnes ou de se tourner vers le seul candidat "intègre" à la Présidence de la République et vrai Démocrate, le Docteur Moncef Marzouki!

 
La future et nouvelle Troîka?
 
Les jeux sont faits et les membres dirigeants de la nouvelle Assemblée des représentants du peuple ont été élus. Ces élections ont montré que les deux grands partis, Ennahdha et Nidaa Tounes ont trouvé un accord sur la distribution des rôles entre le président de l’assemblée et son premier vice-président. Cet accord permet à certains de tirer certaines conclusions et fera l’objet des analyses des observateurs. 

Le vote pour la présidence et la vice-présidence de l’assemblée des représentants du peuple a eu lieu dans l’après-midi du 4 décembre 2014. Mohamed Ennaceur a été élu à la présidence de l’Assemblée avec 176 voix pour, en étant le seul candidat. Son premier vice-président, Abdelfattah Mourou, a été élu par 157 voix contre 33 pour sa concurrente, Mbarka Brahmi. Le poste de deuxième vice-président de l’Assemblée est revenu à l’élue de l’Union patriotique libre (UPL), Faouzia Ben Fodha Chaâr, avec 150 voix.
Un coup d’œil sur les majorités confortables avec lesquelles ont été élus Mohamed Ennaceur et Abdelfattah Mourou montre, incontestablement, qu’il ya eu un accord entre les deux grands partis de l’Assemblée. Les deux principales forces se sont entendues pour se partager les pouvoirs à l’Assemblée en vertu du sacrosaint principe du consensus. Cette entente entre les deux grands partis de l’Assemblée aura permis d’éviter un blocage qui a commencé à pointer son nez dès la séance du mardi.

En effet, il faut rappeler que la séance inaugurale de l’Assemblée des représentants du peuple avait débuté le mardi 2 décembre 2014 sous la présidence de Ali Ben Salem, doyen des députés. Selon la loi, le président de l’Assemblée doit être élu au cours de cette même séance inaugurale. Or, il n’y avait pas de consensus à ce moment là. Par conséquent, les élus ont choisi de maintenir ouverte la séance et de la retarder à aujourd’hui afin de s’accorder sur la distribution des pouvoirs. C’est désormais chose faite.

Cet arrangement entre les deux forces politiques du pays fera couler beaucoup d’encre dans les prochains jours. En effet, il est légitime de voir dans cet accord un début d’entente ente les deux ténors de la politique tunisienne en vue de la présidence de la République. Le soutien d’Ennahdha a été déterminant dans l’accès de Moncef Marzouki au deuxième tour de la présidentielle dans lequel il est en confrontation avec Béji Caïd Essebsi. Cet accord sur la présidence de l’Assemblée pourrait préparer le terrain vers un autre accord à la présidentielle. Une majorité d’observateurs ont analysé cette entente entre les deux parties comme étant la concrétisation d’un accord qui était depuis longtemps dans les tubes et dont on parlait sans jamais l’évoquer vraiment. D’aucuns ont salué le fait d’avoir accordé la vice-présidence à l’opposition dans cette Assemblée comme étant un pas important dans la construction de la démocratie tunisienne.

Ce choix implique également des conséquences au niveau de l’électorat des deux partis que sont Ennahdha et Nidaa Tounes. Pour ce qui est de l’électorat d’Ennahdha, cette entente scelle un accord avec l’adversaire d’hier qu’est Nidaa Tounes. Les doutes que pouvait avoir cet électorat sur le pacte de non agression entendu entre Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi lors de leur rencontre à Paris devraient être dissipés. Cependant, la question qui se pose est de savoir dans quelle mesure la répartition à l’amiable des pouvoirs va influencer le vote lors du deuxième tour de la présidentielle. Deux éventualités sont possibles : la première est que l’électorat d’Ennahdha s’inscrira en faux par rapport à son part et se radicalisera en votant massivement pour Moncef Marzouki. La deuxième consiste à émettre une consigne de vote pour être neutre lors du deuxième tour de la présidentielle, ce qui va dans la ligne officielle du parti et qui, accessoirement, renforce les chances de succès de Béji Caïd Essebsi lors du scrutin présidentiel.

Pour les électeurs de Nidaa Tounes, la pilule risque d’être plus dure à avaler. Deux types d’analyse se confrontent. La première, la voix de la raison, soutient que le pragmatisme politique impose d’accorder le poste de premier vice-président à Ennahdha si cela peut éviter une confrontation et contribuer à apaiser le pays. Selon cette même vision, cette concession sur la répartition à l’Assemblée évitera de concéder à Ennahdha des postes au gouvernement. Tout du moins, elle atténuera la teneur des concessions à faire lors de la composition de l’équipe gouvernementale. La deuxième voix dénonce la non-cohérence de la ligne politique de Nidaa Tounes voire même un début de trahison. On se remémore dans ce cadre le slogan du « vote utile » utilisé à l’envi par les cadres de Nidaa Tounes durant la campagne pour les élections législatives, qui suggérait qu’il fallait voter en faveur de Nidaa Tounes afin de sortir Ennahdha du pouvoir. Il est compréhensible que les électeurs ayant suivi ce slogan se sentent aujourd’hui floués puisque Nidaa Tounes a contribué à remettre Ennahdha au pouvoir d’une certaine manière.
En effet, le pragmatisme politique de Nidaa Tounes risque de lui jouer de mauvais tours dans l’attente du deuxième tour de la présidentielle. Même s’il était évident depuis l’annonce des résultats des législatives qu’une certaine collaboration devrait se mettre en place Ennahdha et Nidaa Tounes, certains électeurs risquent de s’y perdre. Ils ne s’attendaient pas à une collaboration aussi affichée et aussi ouverte entre les deux partis malgré la guerre électorale qu’ils s’étaient livrés lors des législatives.

Les tractations politiques ont permis d’arriver à un certain consensus autour de la répartition des postes à l’Assemblée nationale. Toutefois, ces mêmes tractations peuvent avoir une influence décisive lors des élections du deuxième tour de la présidentielle. Le pragmatisme politique doit faire face au respect des promesses et de la cohérence politique. Le parti Nidaa Tounes devra jouer sur cette fine nuance et essayer de maintenir la cohésion de son électorat au vu de la prochaine présidentielle. Le défi est de taille.

Votez pour les objectifs de la Révolution, votez Marzouki!

mercredi 3 décembre 2014

Reconnaissance de la Palestine!

 
 
La reconnaissance de la Palestine, c'est reconnaître la coexsistence des 3 grandes religions...et des différentes communautés. Le sionisme, c'est tout l'inverse!

Moubarak blanchi?

Nouvelle parodie de justice en Egypte



Photographie présentée comme "le permier selfie de Moubarak après sa libération", et qui circule sur Facebook.Trois ans et demi après sa chute, l'ancien dictateur, blanchi par la justice, pourrait retrouver la liberté. Dans le même temps, des dizaines de milliers de détenus croupissent en prison. Passage en revue de ceux sur qui le régime s'acharne.
Un manifestant anti-Moubarak accablé après le verdict qui a blanchi l'ancien dictateur, samedi au Caire.

Moubarak blanchi, nouvelle parodie de justice en Egypte















La décision de la justice égyptienne de blanchir l'ancien dictateur Hosni Moubarak illustre jusqu'à la nausée le retour en arrière de l'Egypte, trois ans et demi après la révolution de la place Tahrir. L'ancien chef de l'Etat a vu samedi son accusation de complicité de meurtre être levée. Il a également été acquitté pour une affaire de corruption.

Toujours détenu dans un hôpital militaire en raison d'une précédente condamnation, Hosni Moubarak pourrait même bénéficier d'une remise de peine, a indiqué ce dimanche son avocat à l'AFP.
Le verdict de samedi illustre une justice "sélective", "qui semble plus occupée à sanctionner l'opposition qu'à faire respecter la justice", a réagi l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR).

40 000 prisonniers depuis la chute de Morsi

L'Egypte a en effet envoyé derrière les barreaux plusieurs dizaines de milliers de personnes depuis le renversement du président Mohammed Morsi. 40 000, selon WikiThawra, une initiative créée par le Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux, (ECESR) pour documenter les détentions, arrestations et la mort d'opposants. 89% d'entre eux ont été détenus pour des motifs politiques, souligne le site indépendant égyptien en ligne Mada Masr.

78 mineurs condamnés de 2 à 5 ans de prison

Dernier exemple de l'arbitraire absolu de la justice égyptienne, la condamnation, mercredi, de 78 mineurs à des peines de prison allant de 2 à 5 ans, accusés d'avoir bloqué des routes et les transports et de faire partie de la confrérie islamiste des Frères musulmans.

Les Frères musulmans arrêtés en masse

La confrérie, chassée du pouvoir lors du renversement du président élu Mohamed Morsi en juillet 2013, est la principale cible de la répression du régime militaire égyptien. Au moins 1400 de ses partisans ont été tués, plus de 15 000 de ses sympathisants emprisonnés. Et c'est sans compter les centaines de pro-Morsi condamnés à mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes. Une parodie de justice qualifiée par l'ONU de "sans précédent dans l'histoire récente".

Les opposants laïcs embastillés

Mais le pouvoir s'en est également pris à l'opposition laïque et de gauche. Des dizaines de jeunes militants sont derrière les barreaux, notamment pour avoir enfreint une loi controversée limitant le droit de manifester. Parmi eux, des figures de la révolution du 25 janvier, comme Alaa Abdel Fattah, Mohamed Adel ou Ahmed Douma. Plusieurs d'entre eux ont entamé des grèves de la faim pour protester contre l'arbitraire dont ils sont victimes.

Journalistes incarcérés

Autres cibles de régime Sissi, les journalistes qui n'acceptent pas de soutenir servilement le président Abdel Fattah al-Sissi. Tels les collaborateurs de la chaîne Al Jazeera, l'Egypto-canadien Mohamed Fadel Fahmy, son confrère australien Peter Greste et l'Egyptien Baher Mohamed, travaillant pour l'antenne anglophone de la chaîne qatarie. Ils ont été condamnés à des peines de 7 à 10 de prison, en juin, pour soutien aux Frères musulmans et diffusion de "fausses nouvelles".
Comme le dit une journaliste britannique dans ce tweet, Peter Greste qui a passé deux semaines en Egypte comme reporter pourrait passer quatre de plus en prison que Moubarak qui a passé trente ans à enfreindre les lois:
Ce qui n'a pas empêché François Hollande, lorsqu'il a reçu le président Egyptien à l'Elysée mercredi, de s'abstenir d'évoquer les atteintes aux droits de l'Homme en Egypte et de se contenter d'appeler à la la poursuite du "processus de transition démocratique".

vendredi 28 novembre 2014

Marzouki / Vénissieux

La communauté Tunisienne de Vénissieux a voté ce Dimanche 23 Novembre 2014 pour les premières élections présidentielles libres et démocratiques de Tunisie. Contre toute attente et malgrès une propagande médiatique qui donnait le candidat de l'ancien régime Ben-Aliste Beji Caid Essebsi vainqueur dès le premier tour, le peuple tunisien en a décidé autrement. Ils ont accordé un second tour au Président sortant le Docteur Moncef Marzouki, ancien Président de la Ligue des Droits de l'Homme, dont le parti Congrès pour la République est issu de la Gauche Sociale Tunisienne et qui n'a pas laissé le monopole du pouvoir à Ennahda en accédant à la Présidence de la République pour la période transitoire. La Nouvelle Constitution Tunisienne est la plus progressiste de la région. Les Tunisiens ont refusé de bipolariser la vie politique tunisienne entre Nidaa Tounes et Ennahda. Les tunisiens ne doivent pas laisser les nostaligiques de l'ancien régime prendre toutes les présidences (Parlement, Gouvernement, République, Cour Constitutionelle...). A Vénissieux, le candidat Démocrate Marzouki a remporté plus de 50% des suffrages contre 35% pour l'héritier de la Dictature Beji Caid Essebsi. J'appelle tous les tunisiens à ne pas se laisser confisquer les objectifs de la Révolution du Jasmin. Le second tour des présidentielles sera organisé le 21 ou le 28 Décembre 2014.

vendredi 7 novembre 2014

7 Novembre...


En ce 7 Novembre 2014, je suis fier de ne plus feter le coup d'Etat du dictateur Ben Ali de 1987 et dont Beji Caid Essebsi deviendra président de l'Assemblée Nationale. Et pour ne pas revenir en arrière, voici l'analyse de Vincent Geisser sur le candidat-président tunisien:






"Moncef MARZOUKI, le président arabe qui casse tous les clichés orientalistes
En tout cas, vu des camps palestiniens de Beyrouth, des camps de réfugiés syriens de la Bekaa, des prisons mouroir du Caire et des quartiers arabes de Jérusalem occupé, Moncef Marzouki est populaire. Un président qui sait parfois dire "Ça suffit aux Européens et aux Américains" !", qui défend la cause palestinienne à la tribune de l'ONU, qui refuse de serrer la main sanglante du dictateur Sissi, qui considère le continent africain comme un vrai partenaire (et non comme une terre de « misérables nègres ») et refuse d'aller manger dans la main de l'Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis conserve toute mon estime. Moncef Marzouki a probablement des défauts mais il a aussi su redonner un sens à la politique après 50 ans de lavage des cerveaux : pas de famille présidentielle prédatrice des biens de la Nation (l'épouse et les filles de Moncef Marzouki sont tout aussi pauvres qu'avant son élection), pas de corruption au plus niveau de l'Etat, pas d'appartements luxueux à Paris ou à Dubaï, pas de yachts volés dans le port de Sidi-Bousaid, pas de fils stupide à placer pour sa succession, pas de Cour au Palais Carthage. Moncef Marzouki a fait démentir toutes les analyses orientalistes et racistes selon lesquelles les Arabes aimeraient culturellement être gouvernés par des hommes forts, stupides et brutaux ou des vieillards prostatiques et séniles. Il a mis une belle claque à tous les clichés orientalistes sur le prétendu penchant naturel des Arabes pour les dictateurs corrompus et les partis puissants. Ok, il ne porte pas de cravate, il a le teint « samra » des habitants du Sud, il chausse des lunettes d’intellectuel des années 60, parle le dialecte tunisien avec un accent de Douz, s’habille avec des costumes achetés à Mellassine ou aux Sentiers, mais est-ce là l’essentiel ? Marzouki c’est aussi le président qui cite Voltaire et Kawakibi dans le texte, qui parle couramment cinq langues (dont l’alsacien !) et qui, pour la première fois, a fait rimer « présidence » et « intelligence », à tel point que même les députés français, allemands et les membres du Congrès américain septiques au début à son égard ont fini par dire : « On ne croyait pas que dans le monde arabe, il puisse y avoir un jour un chef d’Etat doté d’un cerveau ! ».

Moncef Marzouki a été (et est toujours) le président arabe qui a contribué à casser tous les clichés orientalistes sur la politique servile dans la région. Rien que pour cela, il conserve toute mon estime de citoyen, de chercheur et d’amoureux de la Tunisie.
Fraternellement.
Vincent Geisser"

Venissieux en deuil...

J'adresse mes sinceres condoleances a la famille, aux amis et aux collegues de Yacine, jeune agent de la police municipale de Venissieux, present hier soir au Conseil de quartier Pyramide. Avec son collegue il etait venu nous saluer personnellement, incarnant cette necessite de dialogue avec les citoyens. Il nous a quitte dans la nuit a la suite d'un accident course-poursuite d'une voiture volee!
Que son ame repose en paix...
Vous trouverez toutes les informations sur le lieu et l'horaire de la marche silencieuse organisé en son honneur:
http://venissieuxinfos.fr/yassine-zobiri-marche-silencieuse/

lundi 3 novembre 2014

Hommage a Guy Fischer

Un humaniste nous quitte:
Guy Fischer restera le communiste engage et sincere pour la cause palestinienne, toujours present dans les rassemblements pour la paix! Ce grand homme a refuse le piege du nationalisme et de l’islamophobie, que son ame repose en paix. Une page de l’histoire de Venissieux se tourne…