Mounir GRAMI

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vendredi 20 septembre 2019

Fin de l'ère Ben Ali

En 2009, il y a 10 ans, dans le cadre des échanges à l'étranger de l'université Lumière Lyon 2, j'effectuais une année d'études en Sciences Politiques à l'Université Saint Joseph de Beyrouth au Liban. Et dans le séminaire "Enjeux et conflits dans le Monde Arabe" de l'ancien Ministre des Finances Libanais Georges Corm, je choisis de présenter un exposé sur le pays de mes parents, la Tunisie!
Je parle d'abord d'un Modèle en Rupture: où je relate l'Indépendance Tunisienne de Bourguiba puis un Changement sous Ben Ali. Dans une deuxieme partie, je parle d'un Modèle en Contestation parce que un Exemple à suivre dans le monde arabe et vanté à l'échelle mondiale mais des Relations internationales complexes et une Image Ternie par la Dictature. J'avais alors conclue:

Si sous l'ère Bourguiba nous sommes passés d'un système à mesures collectivistes à un système économique et social libéral, avec une certaine influence dans les relations des pays arabes et internationales, le président Ben Ali a accentuer les réformes mais en permettant l'interventionnisme de l'état tant au niveau social qu'économique. Le gouvernement exerce une forte autorité sur les tunisiens, ainsi, les principes démocratiques d'élections libres, d'exsangue d'une opposition, d'une liberté d'expression sont réprimés. Et tout cela, sous le regard bienveillant des pays et organisations internationales qui comme le président de la République Française Nicolas Sarkozy en 2008 à Tunis privilégie les succès économiques plutôt que ceux des droits de l'homme. Pour autant, les ressources naturelles de la Tunisie restent quant à elles modestes, ce qui contraint le pays à importer du pétrole et réduire ses perspectives de développement. Enfin, la corruption au sommet de l'Etat en Tunisie est de plus en plus accru et risque de mener le pays à la faillite.

Mon Professeur m'avait alors contredit sur ma conculsion chantant toutes les louanges du modèle Tunisien mais ce que j'avais prévu est arrivé quelques mois plus tard avec la Révolution du Jasmin qui a chassé le Despote Zine El Abidine BEN ALI et des élections libres ont enfin pu avoir lieu pour instaurer une vraie Démocratie. Je parlais aussi de faillite du à un contexte économique mondiale difficile accentué par la corruption du clan Ben Ali-Trabelsi qui n'ont jamais rendu les millions d'euros à l'Etat Tunisien. En exil en Arabie Saoudite, l'ancien Dictateur est mort hier des suites d'une longue maladie cancereuse. Alors que se dessine pour le second tour des élections présidentielles tunisiennes un duel entre deux candidats anti-système. Le premier d'entre eux Kais Saied étaient inconnu du grand public et est décrit comme un conservateur et le second Nabil Karoui, riche homme d'affaire surnommé le Berlusconni Tunisien ou "Macrouna" (référance arabe à Macron)! Une nouvelle page de l'histoire tunisienne est en train de s'écrire... pour le meilleur et le moins pire je l'espère!

Pour l'anecdote, j'ai révu l'ancien Ministre des Finances Libanais Georges Corm à Beyrouth quelques années plus tard, il m'a confié qu'il s'était trompé...
Si

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