Mounir GRAMI

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lundi 17 septembre 2012

Manuel Valls..."sarkozyste de gauche"



«Socialiste de droite», «Sarkozy de gauche», «ministre de drauche». Manuel Valls cumule ce genre de surnoms. Mais le ministre français de l’Intérieur s’en agace à peine: «Il faut s’enlever Sarkozy de la tête, faire la démonstration que la gauche peut réussir (sur le terrain de la sécurité) et satisfaire les demandes de protection des Français», confie-t-il au Temps, à La Rochelle, alors que l’université d’été du Parti socialiste touchait à sa fin. «C’en est fini d’une forme de complexe de la gauche sur ces questions», affirme-t-il.
Cela fait longtemps que ce socialiste atypique, féru de questions de sécurité, défenseur de la TVA sociale durant la primaire socialiste, avant son ralliement sans faille à François Hollande, s’est vu coller une étiquette droitière. Un temps marginalisé au PS, il a savouré ce week-end sa popularité. A La Rochelle, le «premier flic de France» a eu droit à une ovation après un discours enflammé. Il y a défendu son «amour de la France et de la patrie», a avoué avoir chanté «La Marseillaise à tue-tête», avant de clamer: «La gauche doit rétablir l’ordre républicain là où la jungle a chassé l’ordre.» Du jamais-vu, ni entendu sans doute, chez les socialistes.
Manuel Valls, 50 ans depuis le 13 août dernier, veut en finir avec le procès en naïveté et en angélisme attenté à la gauche. Ce Catalan d’origine, dont la mère est Tessinoise et qui est l’un des rares hommes politiques français à être naturalisé, n’entend pas laisser ce terrain à l’extrême droite. D’où les messages de fermeté qu’il multiplie depuis sa nomination à la place Beauvau. Ce positionnement porte: selon l’institut CSA, le ministre est la troisième personnalité politique préférée des Français derrière François Fillon et Alain Juppé: 49% des personnes interrogées ont une image positive de lui.
A La Rochelle, son arrivée a donné lieu à une belle cohue. A chaque apparition, militants et militantes se pressaient autour de lui, avides d’autographes et de photos prises à ses côtés. «On vous soutient», glissent-ils sur le ton de la confidence. Dans son costume impeccable, Manuel Valls se détend et sourit, lui qui peut être si dur, si crispé, mâchoire serrée, regard métallique. Un «sanguin à sang froid», comme l’a récemment décrit Le Point.

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