L’assassin de Chokri Belaïd en fuite!
L’actuel ministre de l’Intérieur et chef du gouvernement nommé, Ali Laârayedh, a accusé hier «un courant salafiste fanatique» d’être derrière l’assassinat du martyr Chokri Belaïd. Des arrestations de complices de l’acteur principal de l’assassinat ont été opérées. Mais ce dernier court toujours.
Tunisie
De notre correspondant
Le ministre de l’Intérieur a certes mentionné dans sa déclaration que les instigateurs de ce crime appartiennent à «une mouvance salafiste radicale», mais il a tenu à préciser que, «pour le moment, on ne sait pas s’ils appartiennent (ou pas) à une structure organisée, quels liens entretiennent-ils avec les structures salafistes en place ? Quelles sont leurs motivations ?» Il ressort également des propos de Ali Laârayedh qu’à partir des données obtenues sur les vidéos des magasins dans le périmètre du crime, il y a eu confirmation de la filature organisée derrière Chokri Belaïd durant la semaine ayant précédé son assassinat. Laârayedh a également annoncé le recours à l’expertise étrangère pour analyser les données en possession des enquêteurs. Le ministre a rappelé à tout le monde que l’affaire n’est pas encore close et que tous les efforts doivent être réunis pour la terminer comme il se doit pour l’intérêt de la Tunisie. Des photos de personnes recherchées seront incessamment distribuées pour aider à les capturer.
De fil en aiguille
Selon les fuites émanant des enquêteurs, sur une vidéo d’un magasin dans les parages, une voiture étrangère à la zone, qui venait quotidiennement tous les matins dans la zone d’El Menzah 6, où habite la famille de Belaïd. Il s’agit d’une Ford Siena grise. Les premières investigations n’ont pas permis de la pister, faute d’un numéro d’immatriculation clair. Les équipements locaux n’ont pas pu assurer un agrandissement suffisant pour déchiffrer le précieux numéro. Il a fallu l’expertise étrangère pour le retrouver.
La piste s’annonçait déjà intéressante lorsque le propriétaire de la voiture, un certain Yasser Mouelhi, s’avérait salafiste. Interrogé, il a nié s’être déplacé dans la région d’El Menzah 6. Il a toutefois reconnu avoir loué sa voiture à un groupe de personnes qui organisaient une filature derrière Chokri Belaïd. Mouelhi ne connaissait pas directement ce groupe. C’est Mohamed Ali Damak, un ami commun, qui a assuré la liaison. Le complice direct de l’assassin, le jour du forfait, faisait partie de ce groupe de reconnaissance. Il s’appelle Mohamed Ali Mechergui. Il a été arrêté dimanche en banlieue nord. Il s’agit d’un menuisier en aluminium. Les quatre personnes sont sous les verrous.
Par contre, l’assassin de Belaïd court encore. Il s’agit d’un salafiste, originaire de Jendouba, habitant au quartier le Passage au centre-ville de Tunis, ainsi que chez ses parents et dans les lieux où il est habitué à se rendre. Certaines sources indiquent qu’il aurait été déjà exfiltré. D’autres complices de ce crime crapuleux courent encore.
Reconstitution du crime
Le principal complice de l’assassin a été ramené hier sur les lieux du crime à El Menzah 6 au milieu d’une forte présence sécuritaire pour les besoins de l’enquête. La reconstitution a confirmé que les deux salafistes sont venus sur un scooter, qu’ils sont passés devant le centre commercial El Menzah Center. Pour éviter les intrus, ils ont évité de passer devant le café Montmartre et sont ressortis derrière l’immeuble où habite la famille de Chokri Belaïd. Le complice avec son scooter est ressorti entre les arbustes et a stationné sur la route adjacente au niveau de l’immeuble pour attendre l’assassin.
Ce dernier est resté aux aguets jusqu’à l’arrivée de la voiture de location qu’empruntait quotidiennement le martyr. L’assassin n’est entré en action que lorsque Chokri Belaïd est sorti de l’immeuble et s’est dirigé vers la voiture. Il l’avait alors suivi, attendant que le martyr s’installe dans la voiture, avant de tirer à bout portant sur lui à travers la vitre de la portière avant. Le rôle du complice consistait à éloigner l’assassin le plus rapidement possible. Plusieurs autres zones d’ombre sont encore à éclaircir.
De notre correspondant
Le ministre de l’Intérieur a certes mentionné dans sa déclaration que les instigateurs de ce crime appartiennent à «une mouvance salafiste radicale», mais il a tenu à préciser que, «pour le moment, on ne sait pas s’ils appartiennent (ou pas) à une structure organisée, quels liens entretiennent-ils avec les structures salafistes en place ? Quelles sont leurs motivations ?» Il ressort également des propos de Ali Laârayedh qu’à partir des données obtenues sur les vidéos des magasins dans le périmètre du crime, il y a eu confirmation de la filature organisée derrière Chokri Belaïd durant la semaine ayant précédé son assassinat. Laârayedh a également annoncé le recours à l’expertise étrangère pour analyser les données en possession des enquêteurs. Le ministre a rappelé à tout le monde que l’affaire n’est pas encore close et que tous les efforts doivent être réunis pour la terminer comme il se doit pour l’intérêt de la Tunisie. Des photos de personnes recherchées seront incessamment distribuées pour aider à les capturer.
De fil en aiguille
Selon les fuites émanant des enquêteurs, sur une vidéo d’un magasin dans les parages, une voiture étrangère à la zone, qui venait quotidiennement tous les matins dans la zone d’El Menzah 6, où habite la famille de Belaïd. Il s’agit d’une Ford Siena grise. Les premières investigations n’ont pas permis de la pister, faute d’un numéro d’immatriculation clair. Les équipements locaux n’ont pas pu assurer un agrandissement suffisant pour déchiffrer le précieux numéro. Il a fallu l’expertise étrangère pour le retrouver.
La piste s’annonçait déjà intéressante lorsque le propriétaire de la voiture, un certain Yasser Mouelhi, s’avérait salafiste. Interrogé, il a nié s’être déplacé dans la région d’El Menzah 6. Il a toutefois reconnu avoir loué sa voiture à un groupe de personnes qui organisaient une filature derrière Chokri Belaïd. Mouelhi ne connaissait pas directement ce groupe. C’est Mohamed Ali Damak, un ami commun, qui a assuré la liaison. Le complice direct de l’assassin, le jour du forfait, faisait partie de ce groupe de reconnaissance. Il s’appelle Mohamed Ali Mechergui. Il a été arrêté dimanche en banlieue nord. Il s’agit d’un menuisier en aluminium. Les quatre personnes sont sous les verrous.
Par contre, l’assassin de Belaïd court encore. Il s’agit d’un salafiste, originaire de Jendouba, habitant au quartier le Passage au centre-ville de Tunis, ainsi que chez ses parents et dans les lieux où il est habitué à se rendre. Certaines sources indiquent qu’il aurait été déjà exfiltré. D’autres complices de ce crime crapuleux courent encore.
Reconstitution du crime
Le principal complice de l’assassin a été ramené hier sur les lieux du crime à El Menzah 6 au milieu d’une forte présence sécuritaire pour les besoins de l’enquête. La reconstitution a confirmé que les deux salafistes sont venus sur un scooter, qu’ils sont passés devant le centre commercial El Menzah Center. Pour éviter les intrus, ils ont évité de passer devant le café Montmartre et sont ressortis derrière l’immeuble où habite la famille de Chokri Belaïd. Le complice avec son scooter est ressorti entre les arbustes et a stationné sur la route adjacente au niveau de l’immeuble pour attendre l’assassin.
Ce dernier est resté aux aguets jusqu’à l’arrivée de la voiture de location qu’empruntait quotidiennement le martyr. L’assassin n’est entré en action que lorsque Chokri Belaïd est sorti de l’immeuble et s’est dirigé vers la voiture. Il l’avait alors suivi, attendant que le martyr s’installe dans la voiture, avant de tirer à bout portant sur lui à travers la vitre de la portière avant. Le rôle du complice consistait à éloigner l’assassin le plus rapidement possible. Plusieurs autres zones d’ombre sont encore à éclaircir.
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